Comme son père Élie, Raoul Béteille devient magistrat en 1948. Il commence sa carrière comme juge suppléant à Nîmes. Il est ensuite collaborateur des ministres Jean Foyer et Pierre Messmer, procureur général près la Cour de sûreté de l'État, puis directeur des affaires criminelles et des grâces d’Alain Peyrefitte entre 1979 et 1981. Dans le cadre de ses fonctions, il est l'un des rédacteurs les plus engagés de la loi sécurité et liberté. À ce propos, François Mitterrand aurait évoqué sa personne lors d'un Conseil des ministres de manière ironique : « beaucoup plus directeur des affaires criminelles que des grâces ». Opposant notoire à l'abolition de la peine de mort, il quitte de lui-même son poste au ministère lors de l'arrivée de Robert Badinter à la chancellerie le . Le suivant, le journal Le Monde publie une lettre qu'il a adressé le 1er juin à Maurice Faure, ministre de la Justice, pour défendre la politique d'Alain Peyrefitte et en particulier la loi sécurité et liberté[2].
De 1994 à 2008, il est président du Mouvement initiative et liberté (MIL), qui regroupe la « droite civique, gaulliste, et patriote ». Il est ensuite président du comité d'honneur du MIL jusqu'à sa mort.