En il rejoint la Kommune 1 et commence à participer à des actions militantes anticonsuméristes. Il a entre autres distribués des tracts appelant à l'incendie de supermarché pour protester contre l'utilisation du napalm dans la guerre du Viêt Nam. Alors que Andreas Baader et Gudrun Ensslin, qui militaient en marge de la Kommune 1, ont plus tard mis leurs menaces à exécution à Francfort, Langhans n'a pas été impliqué dans des faits terroristes. Il a été inculpé pour son militantisme puis relâché, par décision de la Kammergericht.
Il a eu pendant un temps une relation avec Uschi Obermaier dans la Kommune 1. Leur histoire est racontée dans le film biographique Das wilde Leben sorti en 2007, où son personnage est joué par Matthias Schweighöfer. Langhans voulait d'abord réaliser son propre film produit par Senator Film, mais les responsables ont jugé qu'il ne devait pas y avoit deux films sur le même thème. Rainer a vendu ses droits pour 15 000 €. Il a indiqué que son portrait dans le film était « très loin de la réalité » mais que le film « était très bien », qu'il avait « eu peur que ce soit bien pire »[3].
Il quitte ensuite la Kommune 1 et fonde la Haifisch-Kommune à Munich avec Uschi Obermaier. Après sa séparation d'avec Obermaier et la fin de la communauté, il fonde à Munich-Schwabing le harem de munich, une communauté qu'il partage avec Christa Ritter, Brigitte Streubel, Anna Werner et les sœurs jumelles Jutta Winkelmann et Gisela Getty.
Langhans a été membre du groupe terroriste FAR dit la Bande à Baader[4].
Dans le journal alternatif allemand Die Tageszeitung, en 1989 Langhans recommande de développer ce qui a été commencé par Hitler[5] :
« Spiritualität in Deutschland heißt Hitler. Und erst wenn du da ein Stück weiter bist, kannst du jenseits davon kommen, bis dahin aber mußt du das Erbe übernehmen. Wir haben keine Chance: Wir müssen dieses Erbe von unseren Eltern übernehmen, nicht im Sinne dieses braven, ausgrenzenden Antifaschismus, sondern im Sinne einer Weiterentwicklung dessen, was da von Hitler versucht wurde. Es bleibt uns keine Wahl, wir können uns noch so sehr dagegen sträuben. Hier sind wir Kinder geblieben, die negative Faschismustheorie der 68er reicht nicht aus, wir müssen daraus eine positive entwickeln. Das ist eine sehr gefährliche Sache, und als ich für mich die Gefahr erkannte, habe ich erst mal lange darüber geschwiegen, in den Büchern was angedeutet, vorsichtig, denn in dieser Richtung ist bisher natürlich nichts gelaufen. »
« En Allemagne, Hitler représente la spiritualité. Et ce n’est que lorsque tu auras avancé un peu que tu pourras dépasser cela. En attendant, tu dois assumer l'héritage. Nous n’avons pas de chance : nous sommes obligés de reprendre l’héritage de nos parents, non dans le sens d’un antifascisme total, bien intentionné, mais plutôt dans le sens d’un développement de ce qui a été tenté par Hitler. Nous n'avons pas le choix, nous avons beau nous y opposer de toutes nos forces. Ici, nous sommes restés des enfants, la théorie négative du fascisme de 68 ne suffit pas, nous devons en développer une positive. C'est une chose très dangereuse, et lorsque j'ai pris conscience du danger pour moi, j'ai d'abord longtemps gardé le silence à ce sujet, j'ai laissé entendre quelque chose dans les livres, avec prudence, car rien n'a bien sûr encore été fait dans cette direction. »
Selon lui, le national-socialisme doit être compris comme une « recherche de Dieu » erronée des Allemands. Hitler serait un spirituel empêché[6].
Bibliographie
Rainer Langhans : Ich bin’s – die ersten 68 Jahre. Autobiographie, édition originale, Blumenbar, Munich 2008. (ISBN978-3-936738-34-6). version en ligne (PDF; 410 kB)
Rainer Langhans : Theoria Diffusa, aus Gesprächen mit drei Frauen. Infektionen zu Schattenarbeit im Reich der Lichthelden. Greno, Nördlingen 1986. (ISBN3-89190-020-1).
Rainer Langhans, Fritz Teufel : Klau mich. StPO der Kommune I. Édition Voltaire, Francfort-sur-le-Main, Berlin 1968. In: Voltaire-Handbücher, partie 2 (de Bernward Vesper), (ISBN3-88167-022-X) (réédition à l'identique chez Trikont, Munich 1977 et 1978).
↑(de) Setzen, Sechs! - Schulgeschichten aus Deutschland (2/3). Verpasste Chancen. Documentaire de Christina Brecht-Benze diffusé sur la Südwestrundfunk le