Généralement, ce passionné s'intéresse également aux techniques de réception, aux antennes, à la propagation ionosphérique, au matériel en général, et passe beaucoup de temps (souvent la nuit) à écouter la radio.
Historique
La demande pour une station privée de TSF était faite au directeur des postes du département où habite le radioécouteur de TSF[1].
Le parut le décret qui classait les stations radiotélégraphiques en catégories et prévoyait des autorisations accordées par l'administration des PTT pour l'installation des stations privées et l'installation des stations temporaires.
1914 : en France, quelques amateurs de TSF (radioamateurs) de la Société de TSF française à Juvisy-sur-Orge éditent la revue « TSF » le . Quatre mois après, quelques dizaines d'amateurs de TSF étaient membres de la Société de TSF.
1917 : En France : Les postes de réception horaires ou météorologiques, dont la concession est sollicitée par des citoyens français, sont autorisés par le chef du service local des PTT, sur demande de l'intéressé. Les postes de réception horaires ou météorologiques ne donnent lieu qu’à la perception d'un droit, fixé à 5 francs par an et par poste. En temps de guerre, tous les postes privés radioélectriques, sauf ceux utilisés par ou pour le compte des autorités militaires, doivent être supprimés[2].
1923 : En France : Arrive l’arrêté des redevances concernant la réception[3] et le service concernant le radioécouteur est clarifié[4].
Un radioécouteur peut débuter à moindre coût grâce à des postes de radio ordinaires valant 20 à 30 euros. L'écoute de la radiodiffusion en ondes courtes nécessite généralement un poste disposant d'un sélecteur numérique de fréquences et non d'un simple bouton rotatif.
Les plus passionnés investissent parfois dans des récepteurs coûtant plusieurs milliers d'euros qui couvrent une très vaste plage de fréquences, entre 9 kHz et 3 000 MHz dans certains cas, et dans tous les modes de diffusion, AM, FM, mais aussi BLU pour l'écoute des radioamateurs et des stations radiomaritimes.
Radiodiffusion
La radiodiffusion en ondes courtes est utilisée par les radios internationales, qui proposent leurs programmes dans différentes langues à différents horaires.
Une fois dotés d'un récepteur radio, les radioécouteurs amateurs bricolent souvent eux-mêmes une antenne avec un long fil tendu au travers de la pièce ou sur le toit de leur domicile.
La longueur de l'antenne est déterminée par la formule longueur=300/fréquence(MHz), afin d'optimiser la réception. Ainsi pour 14 MHz (bande des 20 mètres) la longueur de l'antenne est généralement de 20 mètres, et pour 3,5 MHz (bande des 80 mètres), elle est de 80 mètres.
Pour des dimensions plus petites, une antenne ground plane de 1/4 onde peut être construite avec une tige verticale de longueur d'onde divisée par 4, reliée à l'âme d'un câble coaxial, et quatre tiges de même longueur reliées à la tresse, formant un X sous cette première tige.
La navigation aérienne est également un domaine qui intéresse le radioécouteur. Les contrôles aériens, la météorologie aéronautique ATIS, VOLMET de tous les continents sont actifs toute la journée au gré de la propagation et des flux des jets sur fond de SELCAL sur la bande HF et sur la bande VHF.
La fréquence 123,450 MHz est pour des communications air-air entre les aéronefs en vol, l'échange d’information opérationnelle, rapports de position réguliers aux aéronefs en vol au-dessus de zones hors de portée des stations VHF au sol, (Inter-pilotes) (et lors de vols en formation par exemple) [5],[6],[7]
La fréquence 123,500 MHz Auto-informations entre aéronefs dans le circuit d'approche/départ ou circulant en dessous de 500 ft, le tout dans un secteur d'aérodrome non contrôlé dépourvu d'une fréquence assignée[5].
Les bulletins météo des stations portuaires, les annonces de sécurité pour les navigateurs, les bulletins Navtex, les FAX sont autant de moyens d'information disponibles pour les activités maritimes à travers le monde.
Le radioécouteur recherche certaines situations exceptionnelles : un sauvetage en pleine tempête, une intervention à caractère humanitaire dans une région conflictuelle, un accident cardio-vasculaire d'un passager sur long courrier en sont quelques exemples.
Les amateurs de Formule 1 utilisent des récepteurs pour intercepter les communications entre les coureurs et les stands. Il existe des radioécouteurs qui se spécialisent dans la réception de télévisions étrangères avec de simples antennes râteau.
Bien souvent les écouteurs ou SWL (Short Wave Listener) écoutent les ondes courtes (HF, VHF) durant quelques mois ou quelques années tout en préparant l'examen d'un certificat d'opérateur du service amateur.
Une fois en possession de leur licence, ils abandonnent leur indicatif d'écouteur.
Lorsque les écouteurs souhaitent échanger des QSL avec des radioamateurs ou des stations de radiodiffusion, ils doivent obtenir un indicatif.
Celui-ci diffère de ceux attribués aux radioamateurs. Par exemple : F1ABC est un indicatif radioamateur français, F12345 est un indicatif d'écouteur français, ONL12345 est un indicatif d'écouteur belge (L pour Listener).
QSL et rapport d'écoute
Les cartes QSL ou les rapports d'écoute sont soit envoyés directement par la poste au destinataire aux frais de l'expéditeur (pour faciliter les échanges internationaux urgents par courrier postal le coupon-réponse international permet à l'expéditeur de recevoir une réponse plus rapide lorsque le destinataire est à l'étranger en lui fournissant le timbre du retour) ou vers un radioamateur plus généralement par le biais du «service QSL » de l'association radioamateur dont le radioécouteur est membre. Dans ce cas on parle de « QSL via bureau » (ou buro). Ce service est beaucoup plus lent que la poste mais il est gratuit. En France, ce service est principalement assuré par le Réseau des émetteurs français[18].
La radiogoniométrie sportive également appelée « chasse au renard » est une course d'orientation chronométrée qui combine à la fois les techniques de la radio-localisation, l'utilisation de cartes topographiques et l'usage d'une boussole. Il s'agit de trouver des balises radioélectriques à l'aide d'un équipement de radiogoniométrie composé essentiellement d'un récepteur radio, d'atténuateurs et d'une antenne directive.
En radiogoniométrie sportive on utilise des fréquences radioélectriques dans les bandes des 80 mètres et des 2 mètres, ceci parce que ces bandes sont disponibles pour tous les radioécouteurs, quel que soit leur pays.
La radiodiffusion est l'émission de signaux par l'intermédiaire d'ondes électromagnétiques destinées à être reçues directement par le public en général et s'applique à la fois à la réception individuelle et à la réception communautaire. Ce service peut comprendre des émissions sonores, des émissions de télévision ou d'autres genres d'émission[21],[22],[23]. Il s'agit d'une forme de radiocommunication.
Le radioécouteur n'a pas l'obligation de posséder une autre licence supplémentaire mais doit faire face à quelques obligations théoriques :
la détention de récepteurs autorisés par la loi, la plupart des récepteurs sont en principe soumis à une autorisation[24],[25] mais néanmoins tolérés en vente libre partout en Europe ;
la confidentialité des communications (de par la loi, il a interdiction de divulguer le contenu des conversations entendues excepté en radiodiffusion, ceci étant valable pour la plupart des utilisateurs de systèmes radio)[26].
Notes et références
↑Les installations radiotélégraphiques privées en France doivent se conformer au règlement administratif du
↑Manuel du pilote d'avion. Chapitre : Radiocommunication.
↑123,45 MHz OACI annexe 10 4.1.3.2 Voie de communication air-air 4.1.3.2.1 Une voie de communication VHF air-air sur 123,45 MHz est désignée pour permettre aux aéronefs en vol au-dessus de zones éloignées et océaniques, hors de portée des stations VHF au sol, d’échanger l’information opérationnelle nécessaire et pour faciliter la solution des problèmes opérationnels. 4.1.3.2.2 Dans les régions océaniques et éloignées hors de portée des stations sol VHF, la fréquence de communication VHF air-air (123,45 MHz) présente uniquement les caractéristiques indiquées dans l’annexe 10 de l'OACI, Volume III, 2e Partie, Chapitre 2
↑Pour le ballon à gaz : 1 m3 d'air chaud lève une charge de 0,1 kg ; 1 m3 d'hélium lève une charge de 1 kg ; 1 m3 d'hydrogène lève une charge de 1,1 kg.
↑Pour l'UIT : RR Sl.38 service de radiodiffusion: service de radiocommunication dont les émissions sont destinées à être reçues directement par le public en général. Ce service peut comprendre des émissions sonores, des émissions de télévision ou d'autres genres d'émission.
↑Pour l'UIT : RR Sl.39 service de radiodiffusion par satellite: Service de radiocommunication dans lequel des signaux émis ou retransmis par des stations spatiales sont destines à être reçus directement par le public en général. Dans le service de radiodiffusion par satellite, l'expression «reçus directement» s'applique à la fois à la réception individuelle et à la réception communautaire.
↑Pour l'ANFR: La radiodiffusion sont les émetteurs de télévision et les émetteurs de radios FM et les radios qui diffusent sur les ondes courtes, moyennes ou grandes.
↑Décret 79-757 du 10 juillet 1997, JO du 13 juillet 1997, sur la demande d'autorisation d'appareils d'écoute autre que les récepteurs de radiodiffusion, de bande radioamateur, les postes CB. Les appareils sont soumis à une autorisation du premier ministre/sgdn/den/ssd en application de l'article R 226-7 du code pénal.
↑EXTRAITS DU REGLEMENT DES RADIOCOMMUNICATIONS (Union Internationale des Télécommunications - UIT) Édition de 1990 - Révisée en 1994 1992 Lors de l'application des dispositions appropriées de la Convention, les administrations s'engagent à prendre elles-mêmes les mesures nécessaires pour faire interdire et réprimer: 1993 a) l'interception, sans autorisation, de radiocommunications qui ne sont pas destinées à l'usage général du public; 1994 b) la divulgation du contenu ou simplement de l'existence, la publication ou tout usage quelconque, sans autorisation, des renseignements de toute nature obtenus en interceptant les radiocommunications mentionnées au numéro 1993.