Rachel Humphreys

Rachel Humphreys
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Biographie
Naissance
Décès
(à 37 ans)
Manhattan
Activité

Rachel Humphreys, née le et morte le à Manhattan (New-York), est une coiffeuse et manageuse américaine. Femme transgenre[1], elle est la maîtresse de Lou Reed durant les années 1970, l'accompagnant sur ses tournées et lui inspirant certaines de ses chansons et illustrations, apparaissant également dans ses albums[2]. La chanson Coney Island Baby de l'album éponyme lui est dédiée[3],[4].

Biographie

Premières années

Rachel Humphreys naît le à Bridgeton dans le New Jersey, d'un père irlandais et d'une mère mexicaine, elle est la quatrième d'une fratrie de cinq enfants. Elle étudie la cosmétologie et la coiffure à Bayonne, avant d'emménager à New York.

Rencontre avec Lou Reed

En 1974, elle y rencontre Lou Reed au Club 82, une salle de spectacle où se produisent des artistes drag et trans[5]. Leur relation dure de 1974 à 1978[6]. Elle apparait sur une illustration de David Edward Byrd (en) présente à l'arrière de la pochette de l'album Sally Can't Dance de 1974[7].

Humphreys est une source d'inspiration particulière dans la conception de l'album Coney Island Baby[8]. Par ailleurs, une mention explicite à Rachel et Lou Reed est dans le premier vers de la dernière strophe de la chanson éponyme de l'album dans laquelle Reed se dédicace à lui-même le morceau avec Humphreys :

« I'd like to send this one out to Lou and Rachel
And all the kids and P.S. 192[a]
Coney Island baby
Man, I'd swear, I'd give the whole
thing up for you »

— Lou Reed, Coney Island Baby (1976)

Dernières années

Rachel Humphreys meurt le , à 37 ans, au Saint Clare’s Hospital (en) situé à Manhattan. Si les circonstances de sa mort ne sont pas connues, l'hôpital dans lequel elle décède était à l'époque spécialisé dans le traitement du SIDA durant le plus haut point de l'épidémie dans les années 1980 et 1990[9]. Un autre élément confirmant l'hypothèse d'un décès dû au SIDA est que la tombe d'Humphreys est localisée sur l'Hart Island, une île accueillant les tombes de victimes du VIH[1],[10].

Notes et références

Notes

  1. Ce vers fait référence au lycée de Brooklyn que Reed fréquenta.

Références

  1. a et b (en) Corey Kilgannon, « Dead of AIDS and Forgotten in Potter’s Field », sur The New York Times, via Internet Archive, (consulté le )
  2. Faustine Kopiejwski, « Lou Reed : 7 femmes qui ont marqué sa vie », sur Les Inrocks, (consulté le )
  3. Jason Haslam, « Samuel R. Delany, Lou Reed, and Utopia's Queer End », Utopian Studies, vol. 28, no 2,‎ , p. 247–267 (ISSN 1045-991X, DOI 10.5325/utopianstudies.28.2.0247, lire en ligne, consulté le )
  4. François Gorin, « “Coney Island Baby”, triomphe de Lou Reed en poids léger » Accès libre, sur Télérama, (consulté le )
  5. (en) Will Hermes, Lou Reed: The King of New York, Penguin Books Limited, (ISBN 978-0-241-97164-2, lire en ligne)
  6. Dasgupta 2024.
  7. (en-US) Howard Sounes, Notes from the Velvet Underground : The Life of Lou Reed, Transworld Publishers, (ISBN 9780857522665)
  8. (en-US) Anthony DeCurtis, Lou Reed : A Life, Little, Brown and Company, , 528 p. (ISBN 9780316376549), p. 180
  9. Aidan Levy, « Lou Reed: Rachel Says », sur Tidal (musique) (magazine d'une plateforme de streaming), (consulté le )
  10. (en) « Rachel Humphreys burial record | The Hart Island Project » Accès libre, sur hartisland.net, (consulté le )

Liens externes