L'Empress of Australia navigue de Greenock vers Pacifique en 1922 par le canal de Panama. Le paquebot y restera pour 20 traversées avant que ses piètres performances ne décident ses propriétaires à le rénover. C'est aux chantiers de Govan Fairfield à Glasgow, à partir du qu'il est doté de turbinesParsons lui permettant d'aller à 20 nœuds (37 km/h). Il est aussi complètement et luxueusement réaménagé pour en faire un palace flottant[3]. Le tout aura duré plusieurs mois et coûté plus d'un demi-million de livres.
Auparavant, il avait été témoin du grand tremblement de terre de Yokohama de dont il faillit être victime. Sur place, le paquebot avait été converti en un poste de commandement à partir duquel le consul britannique dirigeait les opérations de secours. Il échappa miraculeusement aux flammes de l'incendie qui ravageait la ville et aux bateaux à la dérive qui avaient rompu leurs amarres. Aidé du Empress of Canada, arrivé entre-temps pour sa rotation régulière, il participa à l'évacuation des victimes.
Cependant, en 1928, il entame une série de croisières qui le mèneront autour du monde. Habitué aux têtes couronnées, il est choisi en comme yacht royal pour le voyage de George VI et d'Elizabeth au Canada[3].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est converti en transport de troupes. Le navire est peint en gris, équipé d'un canon de 76 mm et modifié pour accueillir 5 000 personnes. Sa période de service sera plutôt calme pendant le conflit, à l'exception d'une collision avec le paquebot Ormonde de 14 982 tonnes de l'Orient Line lors de la campagne d'Afrique du Nord en . En 1941, il est annoncé à tort qu'il avait été torpillé au large des côtes africaines[5]. Son dernier voyage en temps de guerre se déroule à Hong Kong et à Singapour en transportant d'anciens prisonniers de guerre britanniques[6].
En 1946, alors qu'il mouille au large de Liverpool, son ancre s'enchevêtre avec celle du cargo Debrett. Les deux navires sont entrés en collision et sept remorqueurs ont été déployés pour les séparer. En décembre de la même année, il est réaménagé afin d'offrir un confort accru aux troupes ; cependant, il ne sera pas repeint et restera dans les tons de gris de la guerre.
Il ne sera pas désarmé et continuera à servir, notamment en transportant du personnel militaire à Pusan pendant la guerre de Corée pendant les années 1950. Une subit une révision à Liverpool en 1951 et fera 70 voyages avant d'être vendu[3].