Cet article retrace l'historique détaillé des confrontations entre les clubs français de rugby à XV du RC Toulon et du Stade toulousain. Les statistiques présentées ne remontent que depuis 1929[N 1].
Ces deux clubs portent les mêmes couleurs, le rouge et le noir.
Il faut remonter le temps et revenir en 1923, un jour où les équipes de Toulon « Champion du Littoral »[1] et du Stade toulousain « champion de France » se préparent à jouer un match au stade Mayol. Pour des raisons qui restent toujours obscures — certains rapportent qu'ils s’étaient fait voler leur jeu de maillot — les toulonnais se présentèrent sans autre artifice que leurs polos pour disputer la rencontre. Décidé à disputer ce match, le Stade Toulousain proposa alors d’offrir sa tunique rouge et noire au RCT. Depuis ce temps-là, Toulon a gardé ces couleurs en remerciement. Quant à Toulouse, le rouge et le noir font référence aux Capitouls[2], anciens habitants élus constituants le conseil municipal de la ville rose.
Certaines finales contribuèrent à forger leur légende et à mettre en exergue leur opposition de style. De tout temps, les varois ont aimé les combats rudes et obscurs des avants quand les toulousains sont réputés pour la vivacité de leur ligne de trois quarts[3].
Celle de 1985, qui vit s'opposer les Toulousains de Pierre Villepreux et Jean-Claude Skrela aux fils de Besagne menés par Daniel Herrero et qui fut gagnée au bout des prolongations et après de multiples rebondissements par le Stade toulousain sur le score de 36 à 22 dans l'enceinte surchauffée du Parc des Princes, est connue comme l'une des plus belles de l'histoire moderne[4],[5]. D'autres matches ont contribué à créer l'image de confrontations épiques, comme la finale suivante entre les deux formations, en 1989, « la plus spectaculaire », selon Richard Escot, par la beauté du jeu de trois-quarts toulousains[5] ; ou encore un match de championnat de 1988 à la violence inouïe[5] et un autre, peu spectaculaire en termes de jeu, mais particulièrement « haletant », en 2013[5].
Cette rivalité est alimentée de dans les années 2000-2010 par la différence de politique menée par les deux clubs, un recrutement cinq étoiles[6] de joueurs principalement étrangers pour le RC Toulon du président Mourad Boudjellal alors que l'équipe de Guy Novès a toujours privilégié la formation de joueurs français bien qu'une évolution culturelle soit en cours à Toulouse aussi[7]. Alors que les deux clubs recrutent de nombreux talents étrangers au début des années 2010, ils ré-orientent ensuite leur politique sportive autour du centre de formation.
Toulouse : 6 essais de Bonneval (51e, 83e), Charvet (54e, 70e, 109e) et C. Portolan (94e) ; 3 transformations de Lopez (54e, 70e, 109e) et 2 pénalités de Lopez (38e, 86e)
Toulon : 2 essais de Fournier (24e) et Gallion (67e) ; 1 transformation de Bianchi (24e) ; 3 pénalités de Bianchi (15e, 36e) et Cauvy (100e) et 1 drop de Cauvy (64e)
Plus grand nombre de points marqués par les toulonnais : 50 le (gagné)
Plus grand nombre de points marqués par les toulousains : 53 le (gagné)
Différence de points :
Plus grande différence de points dans un match gagné par les toulonnais : +47 le
Plus grande différence de points dans un match gagné par les toulousains : +53 le
Plus longue série d'invincibilité :
Toulouse : 6 matchs (de à .
Toulon : 3 matchs (de à .
Notes et références
Notes
↑Ne et ne sont comptabilisés ici que les matchs disputés dans le cadre de compétitions officielles.
↑Le match nul qui sanctionne la finale du 18 mars 1934 laisse les organisateurs du Challenge indécis. Les deux clubs se mettent d'accord pour rejouer la finale la semaine suivante à Toulouse. Les organisateurs décident néanmoins que le trophée est partagé : six mois chacun.
↑Ce match a eu lieu le dimanche 2 mars 1947 d'après Lucien Remplon (2007) alors que le site officiel du Stade toulousain mentionne le lundi 3 mars 1947.
↑Ce Challenge est organisé pendant trois ans alors que le Challenge du Manoir est en sommeil depuis la Seconde Guerre mondiale.