Réseau Jade-Amicol fut un réseau de la Résistance intérieure française entre 1940 et 1944. Le réseau s'est développé dans le Sud-Ouest de la France, travaillait pour les Anglais de l'Intelligence Service (MI6).
Origine du nom
En associant le nom de « Jade », la pierre précieuse, au nom de code AMI d'un officier anglais, le capitaine Philippe Kuehn (ou Keun [1]), dit l'Amiral et le nom de guerre de Claude Arnould, COL, dit le Colonel, alias « Colonel Ollivier ».
Son activité dans le Sud-Ouest a d'abord lieu au sein du « Foyer Henri Bazire », base du père Dieuzayde et au camp Bernard Rollot, situé sur le plateau du Lienz à Barèges (65). Il recrute Pierre et Marie-Suzanne Moniot, les sœurs Allamigeon, sans oublier Hélie Denoix de Saint Marc parrainé par le père de Gorostarzu, recteur du collège jésuite Tivoli à Bordeaux.
Pierre Moniot, ingénieur en chef des tramways de Bordeaux, commandait en 1939 la 822e compagnie du train des équipages (Compagnie de transports de personnel) qu'il avait lui-même constitué avec un effectif largement fourni par la compagnie des T.E.O.B. de Bordeaux. Rejoignant la Résistance, il fera essentiellement appel à ces traminots et aux officiers de réserve du génie qu'il connaissait, parmi lesquels il recrutera Maurice Travers à Lyon sous proposition de Michel Flamant.
Mise à l'abri d'aviateurs anglais à Paris (ceux tombés en zone Nord), au couvent des Sœurs de la Sainte Agonie rue de la Santé en attendant leur transfert en Espagne. Pour anecdote : des vêtements civils à Bordeaux sont fournis par un secrétaire de préfecture, Maurice Papon, pour cacher les aviateurs.[réf. souhaitée]
Quelques membres notables du réseau Jade-Amicol
Adrien d'Esclaibes, comte d'Hust, avocat, maire de Villers-Châtel, déporté pour activités de résistance, décédé le à Bergen-Belsen.
Maurice Papon : un jury d'honneur, composé en juin 1981 de cinq anciens résistants, Marie-Madeleine Fourcade, Jean Pierre-Bloch, Daniel Mayer, le père Riquet et Charles Verny, a donné acte à M. Papon de ce qu'il fut bien affilié aux Forces Françaises Combattantes à compter du [4]. En dépit de cette appartenance attestée par écrit en octobre 1944 par le colonel Arnould[5], Maurice Papon a été condamné pour complicité de crime contre l'humanité sans complicité d'assassinat pour avoir signé, en tant que secrétaire général de la préfecture de Bordeaux de ces actes, les ordres de déportation des membres des familles plaignantes.
Pierre Robin.
Bibliographie
André Kervella Le Réseau Jade, Édition du Nouveau Monde 2021
Anthony Cave Brown La Guerre secrète, Pygmalion Gérard Watelet, 1975. Tome 1, p. 381-383. Tome II, p. 123-124, 198-202, 408-409.