Le site a attiré l'attention médiatique, le , après avoir publié le soutien de quatre scientifiques (Lee Jussim, David P. Schmitt, Geoffrey Miller, et Debra W. Soh)[4] à un mémo controversé intitulé « La chambre d'écho idéologique de Google »[5],[6],[7] (« Google's Ideological Echo Chamber »), qui justifiait les inégalités de genre au sein de l'équipe de Google par des différences biologiques[8]. Le mémo a pour auteur James Damore, un cadre de Google qui a été licencié à la suite de cette note qualifiée de « sexiste ». Le site est mis temporairement hors-ligne une journée devant le succès de la publication de l'article, l'assistance informatique déclarant qu'il a pu s'agir aussi d'une attaque informatique[4].
Quillette a publié des articles soutenant le « mouvement pour la biodiversité humaine » qui tente de réintroduire des idées issues de l'eugénisme et du racisme scientifique dans le courant dominant[9],[10] ( (le Human Biodiversity Institute(en) étant un groupe d'extrême droite dont les recherches portent sur le néo-eugénisme). Le mouvement pour la biodiversité humaine fait référence aux croyances selon lesquelles les comportements humains sont affectés par des gènes héréditaires, et selon lesquelles certaines prédispositions sont propres à certains groupes ethniques[10],[11]. Les auteurs qui ont publié des articles dans Quillette soutenant ces affirmations incluent Bo Winegard, Ben Winegard, John Paul Wright et Brian Boutwell[11].
Le physicien Bruno Andreotti décrit Quillette comme un instrument médiatique au service d'une « nébuleuse d’intellectuels libertariens » « obsédés par l’idée selon laquelle les inégalités sociales et économiques sont de purs héritages biologiques, liés à des différences d’intelligence d’origine génétique »[1].
En France l’hebdomadaire Le Point a un partenariat avec Quillette[12], il traduit et diffuse des articles de ce magazine australien que le physicien Bruno Andreotti qualifie de « médiocres »[1] ; il s'agit d'articles prisés par les milieux conservateurs traitant de la « sociobiologie » et l’« évolutionnisme psychologique »[2].
Dans une chronique du magazine New York The Daily Intelligencer,Andrew Sullivan décrit Quillette comme « rafraîchissant et hétérodoxe » en 2018[13].
Notes et références
↑ ab et cAndreotti, B. and Noûs, C. (2020) . « Contre l’imposture et le pseudo-rationalisme Renouer avec l’éthique de la disputatio et le savoir comme horizon commun ». Zilsel, N° 7(2), 15-53. https://doi.org/10.3917/zil.007.0015.
↑ a et bFoucart, S., Horel, S. et Laurens, S. (2020) . 10. « Le néorationalisme d’importation» . Les gardiens de la raison Enquête sur la désinformation scientifique. ( p. 267 -286 ). La Découverte. https://shs.cairn.info/les-gardiens-de-la-raison--9782348046155-page-267?lang=fr.
↑(en) Helen Dale, « Australia’s Mistress of the Intellectual Dark Web », The Spectator, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cImogen Richards et Callum Jones, Contemporary Far-Right Thinkers and the Future of Liberal Democracy, London, Routledge, , 126–127 p. (ISBN978-1003105176), « Quillette, classical liberalism, and the international New Right »