Postérieur de quatorze ans au Onzième Quatuor, le douzième inaugurait la série des derniers quatuors de Beethoven qui sont le plus souvent considérés comme les plus grandes œuvres de toute sa vie créatrice. Comme le Treizième et le Quinzième, il répond à une commande du prince Galitzine. Sa composition est contemporaine de l'achèvement de la Neuvième Symphonie et il est créé le par Schuppanzigh et son quatuor, sans succès[2]. Comme les autres quatuors de cette période, le Douzième fut longtemps incompris du public.
L'édition originale, en parties séparées, fut assurée par Schott à Mayence en mars 1826[3] et en partition en juin 1826[3]. Le titre est en français : « Grand Quatuor pour deux Violons, Alto et Violoncelle, composé et dedié à Son Altesse Monseigneur Le Prince Nicolas de Galitzine,…, par Louis v.Beethoven. Oeuv.127. »[4].
Le Scherzo est le plus développé de l'œuvre de Beethoven, avec ceux du Septième Quatuor (opus 59 n°1) et de la Neuvième Symphonie. Mais tandis que celui de l'opus 59 tire son développement de la diversité des motifs et du jeu ondoyant des aspects musicaux, celui de ce quatuor en mi bémol sort tout entier d'un germe obscur de plus en plus élargi[5].
↑« La première fut désastreuse en raison d'une exécution mal préparée. C'est le quatuor Böhm qui reprendra l'œuvre deux semaines plus tard ». Roland de Candé, Les Chefs-d'œuvre de la musique, Seuil, , 802 p. (ISBN978-2-02-039863-3).
↑Joseph de Marliave, Les quatuors de Beethoven, Paris, Alcan (réédité par Julliard en 1960),
↑ abc et dElisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 878 p. (ISBN978-2-213-62434-1 et 2213624348), p. 784
↑Durée moyenne basée sur les enregistrements discographiques cités
↑Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n°379 du mois de février 1992
↑« Un extrait solaire d'une intégrale qui n'a pas vielli ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN978-2-501-02361-0), p. 70
↑« L'intégrale des Végh constitue la référence absolue pour les quatuors de Beethoven ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN978-2-501-02361-0), p. 69
↑« Le Quatuor Alban Berg a réussi comme nul autre l'ascension de cet Himalaya de la production beethovénienne : clarté, intensité, expressivité, sens aigu de l'architecture caractérisent cette version ». La Discothèque idéale : sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Arles/Paris, Actes Sud, , 280 p. (ISBN978-2-330-00216-9), p. 37
↑Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de décembre 2012, p. 74
↑« Une lecture musicale surprenante d'intelligence et de sensibilité ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN978-2-501-02361-0), p. 70