Quatuor pour piano et cordes de d'Indy

Quatuor pour piano et cordes
op. 7
Image illustrative de l’article Quatuor pour piano et cordes de d'Indy
Page de titre du manuscrit autographe.

Genre Quatuor avec piano
Nb. de mouvements 3
Musique Vincent d'Indy
Effectif piano, violon, alto et violoncelle
Durée approximative 26 min
Dates de composition 1878/1888
Dédicataire Léon Reynier
Création
Paris, salle Pleyel
Société nationale de musique
Interprètes Ovide Musin (violon), Louis Van Waefelghem (alto), J.-B. Vandergucht (violoncelle) et Vincent d'Indy (piano)

Le Quatuor pour piano et cordes opus 7 est une œuvre de musique de chambre de Vincent d'Indy composée en 1878 pour quatuor avec piano, révisée en 1888.

Présentation

Première page de musique de chambre de d'Indy, le Quatuor pour piano et cordes est composé en 1878. La partition, en la mineur, l'opus 7 du compositeur, est écrite pour piano, violon, alto et violoncelle[1],[2].

L’œuvre est dédiée à Léon Reynier et créée à la Société nationale de musique le à Paris, salle Pleyel, par Ovide Musin (violon), Louis Van Waefelghem (alto), J.-B. Vandergucht (violoncelle) et Vincent d'Indy au piano[3],[1]. La création n'est pas un grand succès (l'auteur évoque « un joli petit four[1] »), la partition étant jugée trop moderne par la critique, et le compositeur remanie la pièce en 1888, avant de la renier à la fin de sa vie (parlant d'« une vieillerie que je n'aime pas beaucoup jouer[1] »)[1].

Le musicologue Jean-Alexandre Ménétrier relève que « les influences — schumanniennes, franckistes, wagnériennes — s'y côtoient naïvement. Mais certains traits personnels s'y profilent déjà : l'abondance des modulations par enharmonie, les rythmes complexes et déroutants. Divers thèmes reparaissent dans le finale [et] annoncent le « cyclisme » si cher à d'Indy[1] ».

Structure et analyse

Le Quatuor op. 7, d'une durée moyenne d'exécution de vingt-six minutes environ[4], est constitué de trois mouvements[5] :

  1. Allegro non troppo, en la mineur, à
    , de forme sonate, au premier thème successivement énoncé par le violoncelle, l'alto et le violon sur « un dessin léger en triples croches du piano. Une seconde idée, lancée par le violon, en mi majeur, module en sol dièse mineur puis en ut dièse mineur[1] » ;
  2. Ballade, Andante moderato, à
    , mouvement expressif, « sans la moindre complexité[5] », qui « utilise très heureusement un mode sans sensible, aux harmonies chatoyantes, assez debussystes déjà, rendues en traits élégants du piano[1] » ;
  3. Allegro vivo, à
    , en la mineur, un rondo « alerte [au] refrain, joué en octave par les cordes, [qui] est relayé par deux couplets contrastés (fa dièse mineur, puis mineur). Repris ensuite en ut majeur, il est suivi d'un développement où le thème de la Ballade revient comme un écho, en sol mineur ; le refrain disparaît et laisse la place au thème du second couplet, qui triomphe dans la coda[1] ».

Bibliographie

Références

  1. a b c d e f g h et i Ménétrier 1989, p. 476.
  2. Pommiès 2001, p. 174.
  3. Michel Duchesneau, L’avant-garde musicale à Paris de 1871 à 1939, Sprimont, Mardaga, (ISBN 2-87009-634-8, BNF 36967589), p. 234
  4. (en) Adrian Corleonis, « Piano Quartet in A minor, Op. 7 | Details », sur AllMusic (consulté le )
  5. a et b Calvocoressi et Cobbett 1999, p. 750.

Liens externes