Le Conseil communal de Charleroi du décide de remplacer la subdivision héritée des frontières entre les 15 anciennes communes de la Ville fusionnée par 55 quartiers.
Avant la fusion, les anciennes communes étaient déjà divisées en plusieurs quartiers, hameaux et autres subdivisions administratives, parfois très anciennes. Quelques exemples :
Lodelinsart, comportait, au XIXe siècle, outre son chef-lieu, les hameaux de Bonnaire, Chenois, Charniat, Gros-Fayt, Oniat, Romon-Cheval et Warchat[1].
Hameau de Bonnaire (actuellement Bon Air) à Lodelinsart vers 1775 (extrait de la carte de Ferraris).
Charleroi, comportait dans les années 1950, quatre divisions administratives, officiellement Sud, Centre, Nord (A et B)[2]. La division Nord B, communément appelée Broucheterre est déjà mentionnée sous le nom Brousseterre en 1297, avant la fondation de Charleroi[3].
Trace de l'ancienne subdivision administrative "Sud" (Ville-Basse).
Divisions en 55 quartiers
L'objectif poursuivi était de faire coller les subdivisions à la réalité du terrain, de l'histoire et du vécu des habitants. Le maintien de la division sur base des quinze communes fusionnées n'était plus, et dans certains cas depuis bien avant la fusion, conforme à ces données. Le creusement du canal Bruxelles-Charleroi et la mise en place du réseau ferré au XIXe siècle ; la construction des autoroutes dans le dernier quart du XXe siècle et l'allongement de la piste de l'aéroport au début du XXIe siècle ont créé de nouvelles frontières qui dans de nombreux cas constituent les limites des quartiers actuels.
Le nom de plusieurs anciens hameaux a été utilisé dans la nouvelle subdivision.
Le débat au Conseil communal fut houleux, car cette nouvelle division toucha à l'électorat de chacun des conseillers[4], principalement ceux du parti socialiste, et à l'organisation géographique interne de ce parti, basée sur les anciennes communes.