Le genre pulp est un genre littéraire qui présente des histoires au contenu fort, avec une abondance de crimes violents, de sauvagerie et de situations macabres, et qui est généralement lié aux genres hard-boiled, policier et horreur.
Origine
Le genre pulp est né au début des années 1920 aux États-Unis d'Amérique avec des histoires publiées en série dans des magazines (appelés magazines Pulp) de 128 pages aux jaquettes éclatantes mais dont les pages intérieures étaient imprimées sur du papier de basse qualité dont la pâte est constituée de résidus de fibres de bois (woodpulp). C'est dans les années 1930 que le genre a atteint son apogée avec les magazines historiques Weird Tales et The Strand[1].
Caractéristiques
Ces romans, dont certains commençaient à avoir des protagonistes récurrents, ont été écrits par des dizaines d'auteurs, dont certains sont aujourd'hui considérés comme des maîtres de la littérature de genre, tels que Howard Phillips Lovecraft, Clark Ashton Smith, Robert E. Howard. Leur prix variait de 0,10 à 0,25 dollars américains et ils contenaient des histoires aventureuses, fantastiques et pleines de suspense, souvent avec des protagonistes masqués, mais presque toujours avec des femmes sensuelles représentées sur la couverture[1].
Le style, puisque les auteurs étaient payés au mot, était souvent redondant, avec beaucoup d'adjectifs et d'adverbes, ce qui donnait une narration imagée qui est devenue une marque de fabrique du genre.
Le pulp en Italie
Au milieu des années 1990, un groupe d'écrivains appelé « I Cannibali » s'est formé en Italie. Cette génération d'auteurs italiens revisite le genre littéraire pulp dans une tonalité contemporaine[2]. Grâce aux travaux des Cannibali et au succès du film Pulp Fiction (1994), la notoriété du pulp en Italie a conduit l'humoriste Bebo Storti(it) à créer le personnage de l'écrivain pulp Thomas Prostata, protagoniste de plusieurs sketches de l'émission télévisée Mai dire Gol. Son slogan était la blague « Pulp, molto pulp... pure troppo! ». En , Electric Sheep Comics a publié pour les Edizioni Il Foglio le roman graphique Blood Washing qui, en termes de thèmes et de caractéristiques narratives, s'inspire du genre pulp américain. L'album a connu un certain succès, notamment dans l'underground littéraire.
Le pulp aux États-Unis
Il existe également des écrivains non italiens qui présentent un style très similaire à celui des Cannibali. Chuck Palahniuk, par exemple, est l'un des plus grands représentants du style pulp contemporain ; il a publié Fight Club en 1996, qui présentait déjà des similitudes avec le mouvement littéraire italien, qui se sont encore accentuées dans les romans suivants, un style qu'il ne perd pas même dans ses publications les plus récentes, comme Snuff (2008).
Le pulp au cinéma
À partir de ces romans en série, des dizaines d'adaptations cinématographiques ont été réalisées dans les années 1940, également en plusieurs épisodes (douze à quinze) qui étaient projetés le samedi après-midi dans des salles de cinéma « pop-corn ».
↑ a et b(en) A Two-Minute History of the Pulps, in The Adventure House Guide to the Pulps, publié par Doug Ellis, John Locke, et John Gunnison. Silver Spring, MD, Adventure House, 2000. (p. ii–iv).
↑(it) Bruno Ventavoli, Pulp romanzo. Figli di Pasolini, fratelli di Tarantino, Tuttolibri,