Protocole d'examen linguistique de l'aphasie Montréal-Toulouse
Le Protocole d'examen linguistique de l'aphasie Montréal-Toulouse (MT – 86) est un test neuropsychologique mis au point en 1986 par Jean-Luc Nespoulous, Yves Joanette et André-Roch Lecous afin de déterminer les troubles du langage chez les adultes[1],[2]. Le MT-86 en est actuellement à sa deuxième version[3].
Passation
Ce test, adapté à un public francophone et désormais lusophone[4], est composé de 19 épreuves[1],[2],[3] qui permettent d’analyser les différentes composantes du langage telles que :
Chaque tâche peut être utilisée séparément, permettant d’étaler la passation du test.
Cette batterie permet d'évaluer les capacités langagières à l'oral et à l'écrit chez l'adulte. Elle fut étalonnée sur une population adulte constituée de 167 sujets, hommes et femmes, âgés de 15 à 99 ans et de niveaux scolaires différents[3].
L'imagerie cérébrale ayant montré que la perception du discours chez les aphasiques est différente, surtout quand il y a du bruit autour[5], il est important de s'assurer que le patientcomprend ce qui lui est dit avant d'établir qu'il présente un déficit du langage.
Les tâches présentes dans le MT 86 ont permis d'établir que l'accès au lexique est en relation forte avec la partie milieu-gauche et inféro-postérieure du gyrus temporal[7].
Notes et références
↑ a et b(en) Renée Béland et André Roch Lecours, « The MT-86b aphasia battery: a subset of normative data in relation to age and level of school education », Aphasiology, vol. 4, no 5, , p. 439-462.
↑ a et b(en) Renée Béland, André Roch Lecours, Francine Giroux et Monique Bois, « The MT-86b aphasia battery: a subset of normative data in relation to age and level of school education (Part II) », Aphasiology, vol. 7, no 4, , p. 359-382.
↑ abcdefgh et iJ.L. Nespoulous, A. R. Lecours, D. Lafond, M.A. Lemay, M. Puel, Y. Joanette, F. Cot et A. Rascol, Protocole Montréal-Toulouse d'examen linguistique de l'aphasie: MT-86 module standard initial, M1b(2e édition révisée par Renée Béland et Francine Giroux), Ortho Edition, .
↑(en) K. Palgliarin, K. Ortiz, M. Parente, A. Arteche, Y. Joanette et J.L. Nespoulous, « Montreal-toulouse language assessment battery for aphasia : Validity and reliability evidence. », Neurorehabilitation, .
↑(en) E. W. Healy, D. C. Moser, K. Morrow-Odom, D. A. Hall et J. Fridriksson, « Speech Perception in MRI Scanner Noise by Persons with Aphasia », Journal Of Speech, Language, And Hearing Research, vol. 20, no 2, , p. 323-334.
↑M-D. Martory, F. Bernasconi Pertusio et A. Boukrid, « Lésions cérébrales focales et aphasie: présentations cliniques et évaluations », Swiss archives of neurology and psychiatry, (www.sanp.ch/docs/sanp/2013/08/en/sanp-00207.pdf consulté le 23/04/2014).
↑(en) D. Race, K. Tsapkini, J. Crinion, M. Newhart, C. Davis, Y. Gomez et A. Faria, « An area essential for linking word meanings to word forms: Evidence from primary progressive aphasia : PRIMARY PROGRESSIVE APHASIA », Brain And Language, vol. 127, no 2, , p. 167-176.