La protection des témoins est offerte dans quelques pays pour assurer la sécurité physique de personnes qui témoignent ou ont témoigné contre des criminels violents ou susceptibles de recourir à la violence. La protection, le plus souvent par un corps de police, peut être offerte avant, pendant et après un procès. Dans certains cas, elle peut durer jusqu'au décès de la personne. Selon les pays, ce service porte un nom différent.
Des personnes peuvent refuser de se prévaloir de ce service par peur de déposer[1].
Application
Canada
Le Canada offre un programme de protection des témoins depuis 1996, à la suite de la mise en vigueur de la Loi sur le programme de protection des témoins[2]. La protection est offerte sur la base de plusieurs critères : « nature du risque couru par le témoin pour sa sécurité », « danger résultant pour la collectivité de son admission au programme », « rôle dans l’enquête ou la poursuite et la nature de celle-ci »[3]... Pour les crimes relevant de ses compétences, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) est responsable d'appliquer le programme[4]. Des provinces offrent des programmes semblables, mais de portée moindre que le Canada. Le pays est d'ailleurs le seul à pouvoir émettre de nouveaux documents d'identité. Les provinces doivent donc dans la pratique collaborer avec la GRC[4].
La France dispose de ce genre de programme depuis 2002[1], selon les termes de l’article 706-58 du Code de procédure pénale[7]. La loi du a introduit de nouveaux bénéficiaires par le biais de l'article 706-62-2 en date du [8].
↑[PDF] Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Bonnes pratiques de protection des témoins dans les procédures pénales afférentes à la criminalité organisée, New York, Organisation des nations unies, (lire en ligne)