La prostitution en Algérie est illégale en vertu de l'article 343 (ordonnance du ) du Code pénal algérien[1]. Cet article interdit aussi la consommation d'un service de prostitution, le proxénétisme, la vie commune avec une prostituée, le racolage et forcer autrui à la prostitution.
Durant la régence d'Alger (1516-1830), la prostitution est tolérée et régulée[5]. Avant la colonisation française de l'Algérie en 1830, on estime qu'il y avait 300 et 500 prostituées à Alger. Les femmes étaient Maures, Arabes et Noires. Il n'était pas permis aux Juives de devenir prostituées[6].
Un mezouar était chargé de la régulation de la prostitution. Cette personnalité officielle était toujours un Maure. Cette place était lucrative car il collectait un tribut mensuel auprès de chaque prostituée. Il gardait un registre des prostituées et les femmes n'étaient pas autorisées à quitter les bordels et les bains publics dans lesquels elles travaillaient[6].
Notons que par ailleurs la polygamie[7],[8] ainsi que le concubinage (avec la plupart du temps des esclaves)[9],[10] étaient des pratiques légales.
Période coloniale
Sous l'administration française, la prostitution légalisée commence à se mettre en place, non sans se heurter à de nombreux murs culturels et religieux (les femmes ne quittant presque pas les maisons)[11].
Les bordels militaires et maisons de tolérances alors mis en place par Alexandre Parent-Duchâtelet choquent les populations locales. Dans le Maghreb colonial, dans les villes européennes, les activités prostitutionnelles vont être disséminées et invisibilisées et, dans les quartiers « indigènes », sont concentrées[11].
↑« Algérie : Informations sur la prostitution », Division de l'Information, de la Documentation et des Recherches de l'OFPRA, , p. 3 (lire en ligne [PDF]).
↑Surkis, Judith, « Propriété, polygamie et statut personnel en Algérie coloniale, 1830... », Revue d'histoire du XIXe siècle. Société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, Société d’histoire de la révolution de 1848, no 41, , p. 27–48 (ISSN1265-1354, DOI10.4000/rh19.4041, lire en ligne, consulté le ).