La proline forme des résidusapolaires qui en polymérisant peuvent former divers types de protéines dans une famille dite des polyprolines.
La présence de nombreux résidus de proline peut être à l'origine d'une hélice à proline; c'est notamment le cas du collagène. Le cycle de la proline est presque plan. Cela peut être montré en considérant les angles de liaison dans ce cycle[5].
Dans le monde animal
La proline intervient notamment dans la synthèse du collagène, qui possède la séquence (Gly–Pro–Hyp)n et la cicatrisation.
Dans le monde végétal
La proline est impliquée dans la bonne germination des graines, la floraison et d'autres phases de développement des plantes[6].
On a constaté des accumulations de proline chez de nombreuses d'espèces végétales quand elles étaient exposées à divers types de stress environnementaux, dont le stress hydrique chez la tomate et la betterave sucrière (sécheresse)[6],[7],[8].
Un nombre croisant de preuves plaident pour une corrélation positive entre ces accumulations et la gestion métabolique de ces stress par les plantes. Elle a un rôle d'osmolyte, mais elle est aussi un chélateur de métaux et a des propriétés antioxydantes: « Appliquée de manière exogène et à faibles doses, elle améliore la tolérance au stress chez les plantes », « la proline exogène atténue le stress salin en améliorant les activités antioxydantes, en réduisant l'absorption du sel tout en améliorant l'assimilation du potassium » chez la tomate, le concombre, les oignons[9],[10],[11].
Plusieurs auteurs ont aussi noté des effets indésirables à des doses plus élevées[6]. Une publication brésilienne (2019) a déterminé le juste dosage en proline des applications aux tomates cultivés en serre affectées par des températures élevées[12].
↑« Proline (l-) » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
↑J. Behre, R. Voigt, I. Althöfer, S. Schuster: On the evolutionary significance of the size and planarity of the proline ring. Naturwissenschaften 99 (2012) 789-799.
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↑(en) « Exogenously applied proline enhances growth and productivity of drought stressed onion by improving photosynthetic efficiency, water use efficiency and up-regulating osmoprotectants », Scientia Horticulturae, vol. 272, , p. 109580 (ISSN0304-4238, DOI10.1016/j.scienta.2020.109580, lire en ligne, consulté le )
↑Bayer Suisse AG, « Proline® », sur Bayer Suisse AG (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
Ali Q, Ashraf M, Athar HUR (2007) Exogenously applied proline at different growth stages enhances growth of two maize cultivars grown under water deficit conditions. Pak J Bot 39:1133–1144
(en) Patrick Armengaud, Laurent Thiery, Nathalie Buhot et Ghislaine Grenier-de March, « Transcriptional regulation of proline biosynthesis in Medicago truncatula reveals developmental and environmental specific features », Physiologia Plantarum, vol. 120, no 3, , p. 442–450 (ISSN0031-9317 et 1399-3054, DOI10.1111/j.0031-9317.2004.00251.x, lire en ligne, consulté le )
(en) M. Ashraf et M.R. Foolad, « Roles of glycine betaine and proline in improving plant abiotic stress resistance », Environmental and Experimental Botany, vol. 59, no 2, , p. 206–216 (DOI10.1016/j.envexpbot.2005.12.006, lire en ligne, consulté le )