L'aspect du pou de corps ne se distingue pas de celui du pou de tête (Pediculus humanus capitis), mais ces sous-espèces ne se croisent qu'en laboratoire. Dans la nature, ils occupent des habitats différents. L'évolution a amené notamment le pou de corps à fixer ses œufs (aussi appelés lentes) aux vêtements, alors que celui de tête les fixe à la base des cheveux.
Le cycle de vie du pou de corps comprend trois stades : la lente, la nymphe et l'adulte.
La lente est généralement facile à voir dans les coutures des vêtements d'une personne infestée (notamment à la taille), aux aisselles, voire dans le système pileux. Ovale, elle est d'ordinaire de couleur jaune à blanche. Elle peut prendre de une à deux semaines pour éclore.
La nymphe est un pou immature qui a éclos. Elle ressemble au pou de corps adulte, en plus petit. Il lui faut environ de 9 à 12 jours après l'éclosion pour devenir adulte. Elle doit se nourrir de sang pour vivre.
L'adulte est à peu près de la taille d'une graine de sésame (de 2,5 à 3,5 mm), a six pattes et est de couleur tan à blanc grisâtre. Il doit aussi se nourrir de sang pour vivre. Le pou meurt à la température ambiante s'il est séparé de son hôte.
Origine
Le pou de corps a divergé de celui de tête il y a quelque 100 000 ans, ce qui laisse entrevoir la date d'apparition du vêtement[2],[3],[4]. Il a été décrit pour la première fois par Linné dans la 10e édition de Systema Naturae. L'analyse de la séquence du génome de ce pou fut publiée en 2010[5],[6].
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Body louse » (voir la liste des auteurs).
↑(en) Patrick A. Buxton, « The Anatomy of Pediculus humanus », dans The Louse : an account of the lice which infest man, their medical importance and control, Londres, Edward Arnold, , p. 5–23.
↑(en) Melissa A. Toups, Andrew Kitchen†, Jessica E. Light et David L. Reed, « Origin of Clothing Lice Indicates Early Clothing Use by Anatomically Modern Humans in Africa », Molecular Biology and Evolution, vol. 28, no 1, , p. 29–32 (lire en ligne).
↑(en) B.R. Pittendrighet al., « Proposed sequencing of a new target genome: the human body louse, Pediculus humanus humanus », Journal of Medical Entomology, vol. 43, no 6, , p. 1103–1111.
↑(en) Kirknesset al., « Genome sequences of the human body louse and its primary endosymbiont provide insights into the permanent parasitic lifestyle », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 107, no 27, , p. 12168-12173.
↑Arezki Izri et Claude Guiguen, « Les pédiculoses et le rôle du laboratoire », Revue francophone des laboratoires, vol. 2013, no 454, , p. 33-39 (lire en ligne, consulté le ).