La porte du Coran (en persan : دروازه قرآن, Darvāzeh Qor'ān) est une porte historique de la ville de Chiraz en Iran. Elle est située à l'entrée nord-est de la ville, au nord du mausolée de Hafez[1]. Elle se trouve sur la route de Marvdasht et d'Ispahan, entre les montagnes de Baba Kouhi et de Chehel Maqam, près de la gorge d'Allah-O-Akbar[2].
Histoire
La porte du Coran a été construite pour la première fois sous le règne de Azad o-dowleh, au Xe siècle de notre ère[2],[3].
Elle subit de nombreux dégâts au temps de la dynastie Zand. À sa restauration, une petite pièce est ajoutée au-dessus de la porte. Deux copies manuscrites du Coran, appelées Hifdah-Man et écrites par le Sultan Ibrahim Mirza (petit-fils du conquérant Tamerlan) dans les années 1430-1431, y seront conservées jusqu'en 1936-1937[3],[4]. Les voyageurs passant sous la porte étaient censés recevoir la bénédiction du livre sacré à leur sortie de la ville[2].
Pendant la dynastie kadjar, la porte est presque détruite par plusieurs séismes ; elle est reconstruite plus tard par Mohammad Zaki Khan Nouri[3]. En 1937, les deux Corans sont transférés au musée Pars de Chiraz[3], où ils se trouvent encore aujourd'hui. La même année, la vieille porte est dynamitée par le gouverneur général de la ville afin d'élargir la route[2]. Une nouvelle porte du Coran, plus grande, est reconstruite à proximité en 1947 par Hosein Igar, un marchand aussi connu sous le nom de E'temad Al-Tejar[2],[3].
La porte du Coran fait aujourd'hui partie d'un parc de la ville, lieu de détente des Chirazis.