Attestant la présence à Melun d'un franchissement entre île Saint-Étienne et la rive droite dès la période gallo-romaine, il est plusieurs fois reconstruit depuis, le pont actuel étant inauguré en 1950.
Pont routier à sens unique et piétonnier, limitrophe d'un important arrêt de bus sur l'île St-Étienne, le pont Jeanne-d'Arc est un des principaux axes de déplacement de Melun et son agglomération.
Il a ainsi retenu l'attention des artistes à travers le temps.
Le pont est desservi par plusieurs lignes de bus à l'arrêt de la place Praslin, sur l'île Saint-Étienne.
Histoire
Quatre ponts se sont succédé jusqu'au pont actuel.
1er pont romain
Un pont en bois semble attesté à l'époque gauloise[3]. Jules César, dans la Guerre des Gaules décrit ainsi que le général romain Labiénus: "rétablit le pont que les ennemis avaient coupé les jours précédents"[4]. Après la conquête romaine, un pont en pierre gallo-romain aurait été érigé[5].
2e pont médiéval
Au Moyen Âge, le pont reliant l'île Saint-Étienne à la rive droite comportait 8 arches. Les arches étaient d'une ouverture de 4,35 à 6 mètres, le pont présentant la particularité d'un dos d'âne sur la deuxième pile en partant de la rive droite[6]. Un pavillon, représentant la justice royale existait à son entrée, le Grand Châtelet, ainsi qu'un gibet. Des moulins auraient été présents jusqu'en 1210[7],[8].
Au XVIIIe siècle, un projet de pont à arche unique est envisagé par l'ingénieur Jean-Rodolphe Perronet, sur le petit bras comme le grand bras de la Seine. Ce nouveau pont avait pour but tant de faciliter la navigation que de limiter l'usure de l'ouvrage par les caprices du fleuve. Il est abandonné pour des raisons à la fois techniques et financières[9].
3e pont du XIXe siècle (1836-1944)
Un pont de pierre – construit de 1836 à 1838 – succède au pont du Moyen Âge tombé en ruine avant la Révolution française et démoli en 1837[10]. Il est réalisé en maçonnerie et comporte 7 arches[7].
4e pont Libération (1944-1948)
Lors de la Libération de Melun du 22 au 25 août 1944, le pont de pierre est détruit[11]. Il est en effet livré aux explosifs le mercredi 23 août 1944 à 8 h 0[12].
Un pont et une passerelle pour piétons provisoires sont respectivement établis en amont et en aval du pont[13].
5e pont Jeanne-d'Arc (1948)
Le pont est reconstruit en 1948 et mis en service en 1950[14].
Structure
Le pont est en béton armé. Il est composé de deux piles et de trois arches. L'ouverture centrale est de 26,50 mètres et les deux ouvertures latérales de 17,37 mètres. L'épaisseur des piles est de 1,5 mètre[13].
Fonction
Le pont franchit le petit-bras de la Seine. Il accueille la route départementale 415 (RD 415) et dispose de deux voies piétonnes de part et d'autre de la voie routière.
La voie routière est à sens unique, dans le sens rive-droite-île Saint-Étienne.
En 2005, sur la partie sud, le pont accueille une activité de bouquiniste[15].
Georges Faucher, Les ponts de Melun, S.l., s.e., , 41 p. disponible sur Numel[2]
Jean Aubert, Bords de Seine : Des sources à Paris, Etrepilly, Presses du Village C. de Bartillat, , 240 p.
Nicole Leclair et alii, Melun de A à Z, de l’époque celtique à nos jours : Petite encyclopédie de Melun n°12 N-O-P, Melun, Le Cercle de la Vicomté de Melun S.E.P.P. éd., , 40 p.
Judith Förstel et alii, Melun, une île, une ville : Patrimoine urbain de l'antiquité à nos jours, Paris, Association pour le patrimoine d’Île-de-France, coll. « Cahiers du patrimoine n°84 », , 272 p. disponible sur Calaméo[3]
Judith Förstel, Melun, une île sur la Seine, , 17 p. texte de la conférence du 25 septembre 2007, disponible sur le site des Archives départementales de Seine-et-Marne[4]
Jacqueline Clayette et Henri Clayette, Melun pas à pas : ses rues, ses places, ses monuments, Le Côteau, Horvath, , 247 p.
Melun ville d'histoire : le parcours, S.l., s.d., 28 p. n°26, disponible sur le site de l'Office de tourisme de Melun Val de Seine [5]
Diaporama de la conférenceMille ans de Moyen Âge à Melun de Claire Mabille La Caille le samedi 5 décembre 2009, avec plusieurs dessins d'étude des ponts.