Ses espèces comptent parmi celles appelées en français Vanesses, et ses espèces nord-américaines sont plus précisément appelées Polygones.
Description
Les imagos du genre Polygonia sont connus pour leur livrée cryptique qui les fait ressembler à une feuille morte lorsqu'ils tiennent les ailes fermées.
Ce camouflage est dû d'une part à la forme très échancrée de leurs ailes, et d'autre part à l'aspect du revers des ailes, brun sombre ou grisâtre orné de marbrures sombres.
La petite marque blanche située au centre du revers de l'aile postérieure a donné à plusieurs espèces leur nom scientifique et/ou vernaculaire.
Le dessus des ailes, plus voyant, a un fond fauve orangé ou rougeâtre, orné de taches brunes et bordé de brun.
Pour les espèces bivoltines, les générations estivale et hivernante ont généralement une apparence différente.
La plupart des espèces sont liées aux milieux forestiers.
Systématique et phylogénie
Le genrePolygonia a été décrit par l'entomologiste allemand Jakob Hübner en 1819[1].
Le nom découle du grec ancien πολύς / polys, « plusieurs » et γωνία / gōnia, « angle », en référence à l'aspect très découpé des ailes.
L'espèce type pour le genre est Polygonia c-aureum.
Dans sa définition la plus généralement admise, le genre Polygonia comporte quatorze espèces.
Certaines sources, en général anciennes, préfèrent placer toutes ces espèces dans le genre Nymphalis, considérant que Polygonia n'en est qu'un synonyme[2].
Des études de phylogénie fondées sur des critères morphologiques et moléculaires ont fait apparaître le genre Polygonia comme le groupe frère du genre monotypiqueKaniska, avec un support relativement faible. La réunion de ces deux genres serait le groupe frère du genre Nymphalis dans son sens actuel[3].
Il est alors proposé de synonymiserKaniska avec Polygonia, ce qui ferait de Polygonia canace (= Kaniska canace) la quinzième espèce du genre Polygonia.