Le présidentdémocrateRoosevelt, élu à la fin de l'année 1932, inaugure la « politique de bon voisinage » avec l'Amérique latine. Washington décide de rompre avec la doctrine Monroe qui prévalait depuis 1823 et qui légitimait l'influence américaine sur le sud du continent. La politique de bon voisinage apparaît également en contradiction avec le principe wilsonien de croisade pour la démocratie, qui nécessitait des interventions militaires, ou le refus de reconnaître certains régimes latino-américains[1].
En , il signe la convention de Montevideo sur les droits et devoirs des États, et renonce au droit d'ingérence unilatérale dans les affaires sud-américaines[2].
En 1934, Roosevelt fait abroger l'amendement Platt qui permettait à Washington d'intervenir dans les affaires intérieures de la république de Cuba[3]. Les États-Unis abandonnent le protectorat sur Cuba issu de la guerre contre l’Espagne. La même année, les Marines quittent Haïti et le Congrès vote la transition vers l’indépendance des Philippines qui ne sera effective que le .
En 1936, c'est le droit d'intervention au Panama qui est aboli, mettant fin au protectorat américain sur ce pays.