Le 18 novembre 2022, elle est lauréate de l'une des bourses Emmanuèle Bernheim, qui soutient l'écriture de son prochain projet de roman[1].
Biographie
Polina Panassenko naît en 1989 en URSS. En 1993, sa famille émigre en France[2], à Saint-Étienne[3], son père Grigory Panassenko mathématicien ayant obtenu un poste à l'université. Elle est naturalisée française sous le nom de Pauline Panassenko[2].
En 2015, elle publie une enquête sur cinq de ses homonymes, toutes prénommées Polina Grigorievna[5]. En juin 2018, elle intègre le comité russophone de la Maison Antoine Vitez[6].
Tenir sa langue raconte l'histoire d'une petite fille prénommée Polina en hommage à sa grand-mère Pessah, de religion juive, qui confrontée à l'antisémitisme, a dû prendre ce prénom russe[3]. Au lendemain de la chute de l'URSS, la famille de Polina arrive en France et son prénom est francisé en « Pauline »[2]. La narratrice est alors confrontée à une double identité : Polina chez elle, Pauline à l'école[14]. Ce changement de prénom cristallise sa quête d'identité entre ses deux langues et ses deux pays au point d'entreprendre des démarches administratives pour recouvrer son prénom d'origine : « Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. »[15] Un parcours en sens inverse de tant d'autres[2].