La police brésilienne occupe des fonctions centrales au sein du système de sécurité publique, couvrant une diversité d'organisations depuis les entités fédérales jusqu'aux forces étatiques et municipales. Ces organisations sont définies par leurs rôles spécifiques établis par la Constitution fédérale, en particulier pour la Polícia Federal et la Polícia Rodoviária Federal[1].
Le système policier est structuré autour de trois fonctions principales : le maintien de l'ordre, l'exécution de la loi et l'administration des peines, visant la protection des citoyens et le maintien de l'ordre public.
Controverses
Personnes tuées par la police
La police brésilienne est considérée comme la plus violente du monde. Entre 2015 et 2019, environ 25 000 Brésiliens ont été tués par la police ; la plupart étaient issus de quartiers défavorisés[2]. Certains observateurs évoquent des « exécutions extrajudiciaires de masse »[3].
Les forces de police n’hésitent pas à menacer les témoins gênants, à maquiller les scènes de crime ou à faire disparaître les cadavres[2].
Au service des grands propriétaires terriens
Des policiers exercent en dehors de leurs heures de travail comme agents de sécurité pour les grands propriétaires terriens. Ces activités se traduisent parfois par des actions très violentes, voire par des massacres : en , dix paysans appartenant à la Ligue des paysans pauvres sont torturés puis exécutés après avoir participé à l'occupation d'une grande propriété à Pau d’Arco. Ce massacre est le pire depuis celui d’Eldorado dos Carajás, en 1996, où dix-neuf paysans du Mouvement des sans-terre avaient été exécutés par des policiers[4].
La Força Nacional de Segurança Pública recrutée depuis 2004 au sein de chaque police militaire remplit, à la demande des gouverneurs des états brésiliens les mêmes missions de maintien de l'ordre que la Gendarmerie mobile en France. À ces corps de police s'ajoute :
↑Jacky Picard, Le Brésil de Lula : les défis d'un socialisme démocratique à la périphérie du capitalisme, Paris, Éditions Karthala, , 344 p. (ISBN2-84586-410-8, lire en ligne), p. 293-294
↑ a et b« Les violences policières au Brésil, « ce sont les Etats-Unis puissance 10 » », Le Monde.fr, (lire en ligne)