Pour les anciens Égyptiens, il s'agit du tilapia du Nil nommé inet, où se réfugie l'âme des morts[5]. À partir de l'époque ramesside, on représente le défunt en train de pêcher à la ligne deux poissons qui symbolisent ses âmes d'hier et de demain, prenant ainsi possession des deux bornes entre lesquelles il cheminera vers l'éternité. Retenu dans l'Océan primordial, il reviendra à la saison des inondations pour se régénérer[6].
Selon les Grecs, c'est sous la forme de poissons qu'Aphrodite et Éros (ou, selon les versions, Thétis et Thérys) sont poursuivis par le monstre Typhon. Primitivement, il s'agit d'un dauphin[7] que les anciens assimilent à un poisson, ignorant sa nature de mammifère. Le symbole graphique représente un char en coquillage attelé de deux dauphins qui conduisent Amphitrite à son fiancé Poséidon.
Chez les Romains, l'année commence en mars avec la renaissance printanière de la nature. De ce fait, les deux poissons nageant dans un sens opposé, mais formant un cercle ferment un cycle et en inaugurent un nouveau.
Les Poissons sont associés au dieu Neptune ou Poséidon[8].
Ce signe correspond à la fin de l'hiver, où la durée de jour est encore inférieure à celle de la nuit. Douzième et dernier signe zodiacal, il clôt leur ronde.
L'astrologue Gustave Lambert Brahy caractérise le signe des Poissons par trois mots [9] : passivité, adaptation mentale, sensation[10] :
passivité : de tempérament lymphatique[11], le natif des Poissons trouve souvent refuge dans la fuite (risque d'addictions) et dans le repli sur soi[12]. Il est fréquemment rêveur[13] ;
adaptation mentale : à l'image de l'immensité océanique[14], les Poissons symbolisent ce qui est illimité, sans frontières, flou, caché et mystérieux. Esprit syncrétique[15], le natif ressent plus qu'il n'analyse[16]. Il est doté d'une vision globale intuitive, à l'inverse de son signe opposé, la Vierge, qui analyse en s'attachant aux détails[17] ;
sensation : le natif des Poissons est très intuitif[18]. Dans la mesure où il est caractérisé par son « hypersensibilité »[19], « tout ici va tourner autour de la capacité à se défendre dans la vie »[20]. Soit le natif lâche prise[21] et accède au sublime[22] (il peut notamment se montrer très empathique[16]), soit, comme parfois le dieu Poséidon-Neptune, il se révèle batailleur, voire borné[23].
Traditionnellement, sa planète maîtresse est Jupiter. Mais depuis sa découverte, Neptune, empreinte d'une extrême douceur mais aussi propice à l'illusion, lui est adjointe et parfois substituée.
En outre, la planète Mercure étant à la fois en exil et en chute dans le signe[24], le natif manque parfois de sens concret[12]. Il a souvent du mal à concilier ses besoins matériels et ses idéaux[25].
Le natif des Poissons se montre souvent influençable et insaisissable[28], à l'image de la dualité exprimée par le symbole de son signe. Apte à créer l'illusion, il peut se montrer manipulateur[29].
↑Christiane Desroches-Noblecourt, Le fabuleux héritage de l'Égypte, Paris, éditions Télémaque, , 325 p. (ISBN2-7533-0020-8), pp. 65-79.
↑Christiane Desroches-Noblecourt, Le fabuleux héritage de l'Égypte, Paris, éditions Télémaque, , 325 p. (ISBN2-7533-0020-8), pp. 313.
↑« cet animal sacré joue le rôle de psychopompe, il accompagne et guide les âmes des morts. Il sauve les êtres humains de la noyade »a déclaré[Où ?]Dominique Levadoux-Feuillette[Qui ?].
↑sur la psychologie de Poséidon, se référer à Robert Graves, Les mythes grecs, Fayard, 1967 ainsi qu'à Walter F. Otto, Les dieux de la Grèce, Payot, 1993.
↑Hadès, Manuel complet d'astrologie scientifique et traditionnelle, p. 43.