Il se désintègre en uranium 236 par désintégration α et est par ailleurs sujet à un taux de fission spontanée qui reste faible mais ne peut être négligé dans les applications militaires, ce qui limite l'utilisation du 240Pu dans les armes nucléaires : le flux de neutrons générés dans le matériau par fission spontanée est susceptible de déclencher une réaction en chaîne prématurée qui dilue la puissance de l'explosion[3].
240Pu et 239Pu ont à peu près la même section efficace de capture neutronique (289,5 ± 1,4 barns contre 269,3 ± 2,9 barns)[4],[5] mais ont une section efficace de fission par neutrons thermiques de seulement 0,064 barns. Lorsque 240Pu capture un neutron, il a environ 4 500 fois plus de chance de former du plutonium 241 que de fissionner. En général, les isotopes ayant un nombre de masse impair ont plus de chances d'absorber un neutron et de fissionner à la suite de cette capture neutronique que les isotopes ayant un nombre de masse pair. C'est la raison pour laquelle les nucléides ayant un nombre de masse pair tendent à s'accumuler, notamment dans les réacteurs à neutrons thermiques.
↑(en) Sümer Şahin, « Reply to “Remarks on the Plutonium-240 Induced Pre-Ignition Problem in a Nuclear Device” », Nuclear Technology, vol. 54, no 3, , p. 431-432 (DOI10.13182/NT81-A32795, lire en ligne)
↑(en) S. F. Mughabghab, Atlas of neutron resonances : resonance parameters and thermal cross sections Z=1-100, Elsevier, 2006. (ISBN978-0-08-046106-9)