Le nom de la localité est attesté sous les formes 1167 : Plurien ; 1169 : Plurien ; 1181 : de Sancto Rihen ; 1263 : Plurian ; 1516 : Plurien[1].
Le nom de la localité fait partie des nombreux toponymes en ploe « paroisse » en vieux breton (terme issu du latin plebs, plebis > PLEBE), témoignages d'une colonisation brittonique. Il prend occasionnellement la forme Plu- (à côté de Plou-, Ploe-, Plo-, Plé-, Pleu-, Ples-). Il est généralement suivi d'un nom de saint. Dans ce cas, il s'agit de saint Rihen, autrement dit Riain, Ryan ou Rhian, abbé gallois ou encore d'Urien.
Histoire
Le XXe siècle
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux morts porte les noms de 63 soldats morts pour la Patrie[2] :
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 691 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Quintenic à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Plurien est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[14]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (66,2 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), prairies (5,7 %), zones urbanisées (4,1 %), forêts (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %), zones humides côtières (0,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2021, la commune comptait 1 528 habitants[Note 1], en évolution de +2,28 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Église Saint Pierre (XIe – XIXe siècle). L'édifice a conservé de l'époque romane une longue nef bâtie au XIe siècle, qui se caractérise par ses contreforts plat et ses petites fenêtres à linteau monolithique. Le mur nord a conservé ses dispositions d’origine[21]. Le mur sud a été profondément modifié : au XVIIe siècle, on le dote d’un porche sud du XVe siècle en réemploi, appelé « le Chapitré », et on le perce de larges baies au XVIIIe siècle après avoir rebouché les fenêtres romanes. La nef est prolongée vers l’est au XVe siècle, doublant la longueur de l'édifice. À l'intérieur, la jonction des deux parties est marquée par un arc diaphragme brisé surmonté à l'extérieur d’un clocher peigne à deux baies accessible par un escalier rampant. L'édifice s'achève par un chevet plat percé par une fenêtre axiale et une chapelle en retour au sud. Il est couvert d’une charpente en berceau brisé. La tour-porche à l’ouest a été édifiée en 1835[22]. Elle contient plusieurs éléments de mobilier classé[23].
Côté sud de l'église.
Détail sculpture, Vierge à l'Enfant, sur le porche sud.
La nef romane et l'arc diaphragme.
Revers de façade occidentale.
Station balnéaire des Sables d'Or les Pins : une petite partie de la station se trouve sur la commune (la majeure partie étant sur la commune de Fréhel).
Notes et références
Notes
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Jules Lemoine, Trouvailles d'objets en bronze de l'époque larnaudienne dans la commune de Plurien (Côtes-du-Nord), dans Société d'émulation des Côtes-du-Nord, 1888, p. 39-45. Dessins en fin de volume. (environ 900 haches).
Pierre Amiot, Histoire de mon village Plurien, Bannalec : Imprimerie Régionale, 1983