L’espèce ne peut être identifiée facilement. Les critères d’identifications sont la taille, la forme et les motifs de ses propagules (statoblastes).
Comme avec P. emarginata[3], il a été récemment montré que très rarement (dans un contexte d'eaux eutrophes selon Rao K.S. & al(1985)[3] et pour des raisons non encore comprises, comme dans le lac-réservoir « Swede » du comté de Boulder dans le Colorado[4]) cette espèce peut produire des colonies denses en forme de coussins constituées d'amas de zooécies agglomérées (collées les unes aux autres sur toute leur longueur ; « fungoid honeycomb colonies ». Ce phénomène est connu chez certains bryozoaires marins encroutants, mais il n'était jusqu'alors réputé possible chez les bryozoaires d'eau douce que chez Plumatella fungosa. Il concerne au moins aussi Plumatella emarginata[3]. Dans ce cas, quand la colonie meurt, il reste une structure en « gâteau de cire » dont les trous étaient l'espace occupé par les zooécies.
Systématique
L'espèce Plumatella casmiana a été décrite en 1907 par le zoologiste japonais Asajiro Oka (1868-1944)[1].
Dénomination
Son nom de genre (Plumatella) provient du fait que, vu de près, ses polypes donnent à une colonie dense un aspect « plumeux » ;
Cette espèce ne vit qu'en eau douce et semble cosmopolite. Elle peut de plus se faire transporter sous forme de propagules (statoblastes) par les oiseaux et hors des couloirs de migration aviaire, y compris de manière « transocéanique » via les ballast de navires[5].
T.S Wood en 1988 signale que les mouvements rythmiques des lophophores sont chez cette espèce comparables à ceux observés chez Plumatella reticulata[6]
Utilisations
En tant que filtreur, cette espèce présente une valeur de bioindicatrice et de biointégratrice.
↑Bisby F.A., Roskov Y.R., Orrell T.M., Nicolson D., Paglinawan L.E., Bailly N., Kirk P.M., Bourgoin T., Baillargeon G., Ouvrard D. (red.), « Species 2000 & ITIS Catalogue of Life: 2011 Annual Checklist. », Species 2000: Reading, UK., (consulté le )
↑ ab et cRao K.S, Agrawal V, Diwan A.P & Shrivastava P (1985) Studies on freshwater bryozoa V. Observations on Central Indian materials. in Bryozoa: Ordovician to Recent. Olsen & Olsen, Fredensborg, Danemark, 257-264 (Papers Presented at the 6th International Conference on Bryozoa, Vienna 1983) (via Google livre).
↑Rao, K. S., & Dad, N. K. (1979). Studies of herbicide toxicity in some freshwater fishes and ectoprocta. Journal of Fish Biology, 14(6), 517-522 (résumé).
Mundy - Clé de détermination des bryozoaires anglais et européens
Wood II - Nouvelle clé de détermination des bryozoaires anglais, irlandais et d'Europe continentale (A new key to the freshwater bryozoans of Britain, Ireland and Continental Europe)
Greenland D.C, Newton S.H & Faucette Jr, R.F (1988) Effects of cage encrustation by the bryozoan Plumatella casmiana on production of channel catfish. The Progressive Fish-Culturist, 50(1), 42-45 (résumé)
向井秀夫, 丹羽孝良, 土屋雅史, & 根本隆正 (1983) The growth of colonies and the production of statoblasts in a freshwater bryozoan, Plumatella casmiana. 群馬大学教育学部紀要. 自然科学編, 32, 55-75..
Rogick, M.D. (1941). Studies on fresh-water Bryozoa. X. The occurrence of Plumatella casmiana in North America. Transactions of the American Microscopical Society, 211-220 (résumé).
Rogick, M.D. (1943) Studies on Fresh-Water Bryozoa, XIII. Additional Plumatella casmiana Data. Transactions of the American Microscopical Society, 265-270 (résumé).
Toriumi M (1955) Taxonomical study on fresh-water Bryozoa X. Plumatella casmiana Oka. Sci. Rep. Tohoku Univ., 21: 67-77.
Vigano A (1968) Note sur Plumatella casmiana Oka (Bryozoa). Riv . Riv Idrobiol., 7: 421-468
Wiebach F (1963). Studien über Plumatella casmiana Oka (Bryozoa). Vie et Milieu, 14(3), 579-596.
Wiebach F (1963). Das Moostierchen Plumatella casmiana. Mikrokosmos, 52(3), 76-79.
Wöss E.R (1996) Life-history variation in freshwater bryozoans. Bryozoans in space and time. National Institute of Water and Atmospheric Research, Wellington, 391-399.