La plaine de Ghriss ou le bassin de Ghriss[1] est une plaine d'Algérie située dans la wilaya de Mascara au Nord-Ouest du pays.
Toponymie
Le nom de la plaine vient de l'arabeغريس (transcrit généralement en Ghriss, mais également Eghris, Ghrîs, El-Ghris, etc.) et signifie « lieu planté » ou « lieu de plantation »[2].
Géographie
La plaine de Ghriss se caractérise par un climat semi‐aride qui a connu une forte sécheresse entre 1994 et 2004, elle est située à une altitude moyenne de 585 m et fait partie du bassin hydrologique de la Macta. Elle reçoit une pluie annuelle moyenne de 450 mm/an[3].
Elle est limitée au Nord, par les monts des Beni-Chougrane, au Sud, par les monts de Saïda, à l’Ouest, par les Monts de Bouhanifia (Djebel Oucilles), à l’Est, par le plateau de Tighennifine[3].
Les romains installent dans la plaine de nombreux postes militaires et construisent une voie de communication stratégique[5]. La plaine était parcourue par des Berbères notamment les Beni Rached de la période médiévale[5].
La population a pratiqué de tout temps la culture des céréales; les Européens y dont introduit celle du tabac et créé un vignoble[6].
Alors que le bey de l'Ouest s'est installé à Mascara, la plaine de Ghriss constitue, depuis le XVIIe siècle, un espace culturel et politique riche et actif, dépassant Tlemcen[7].
Patrimoine
La plaine de Ghriss abrite le premier arbre classé au patrimoine national, le «Dardara». L'arbre au pied duquel les tribus de l'ouest ont fait allégeance à l'Emir Abdelkader le . Les sols frais et fertiles de la plaine contribuent à la présence de l'espèce dardar[8].
Économie
La plaine est une région à vocation agricole et l'une des plus riches de l'Oranie du point de vue agricole. Elle souffre d'une surexploitation due à la pratique agricole et à la croissance démographique[3].
Elle a connu des travaux d’aménagements hydrauliques qui ont permis la multiplication des cultures maraichères et l’émergence d’une bourgeoisie agraire active[1]. La plaine est la première région productrice de pommes de terre du pays. Les coteaux portent des vignobles réputés : El Bordj, Ain-Fares et Château Romain[1].