Natif de Rûnes, hameau lozérien de l'ancienne commune de Fraissinet-de-Lozère (aujourd'hui Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère), il fit ses études classiques à Mende et les poursuivit à Enghien en Belgique. Après de brillantes études philosophiques et théologiques au séminaire Sainte-Marie de Boston, il reçut le titre de docteur en théologie sacrée (STD).
En 1882, alors qu'il est à la paroisse Saint-Mathieu de Washington, il prend la tête du clergé. Au mois de novembre de 1891, il est consacré évêque titulaire d'Arabissus(de) et évêque coadjuteur de Santa Fe, avec droit de succession.
Sa mission aux Philippines fut particulièrement délicate, car il dut vivre quotidiennement les tractations de la guerre hispano-américaine. Sa connaissance de l'anglais, de l'espagnol et du français et son excellente connaissance de la constitution américaine lui permirent de rendre de grands services au Saint-Siège.
Lors du traité de paix signé à Paris, il intervint pour assurer la conservation des propriétés ecclésiales acquises sous le régime espagnol. L'un de ses premiers gestes fut de persuader le général Otis de libérer les prêtres et religieux tenus captifs par
Aguinaldo. Il réorganisa les affaires de l'Église et aida à la pacification du pays. Léon XIII et Pie X reconnurent formellement ses contributions au service de l'Église.
En Louisiane, même s'il avait déjà un évêque auxiliaire, il tenait à visiter personnellement chacune de ses paroisses. De retour à la Havane le , il va y remplir ses fonctions pastorales, mais revient d'urgence à La Nouvelle-Orléans après l'éclosion d'une épidémie de fièvre jaune. Proche de ses paroissiens mourants, il est lui-même atteint de la maladie, avant de mourir le . Quatre jours plus tôt, en écrivant sa dernière lettre pastorale, il offrait sa vie à Dieu pour son peuple.
Postérité
En 1962 a été fondé à Metairie, en Louisiane, le Archbishop Chapelle High School, une école secondaire privée exclusivement réservé aux filles. L'école a été appelé ainsi en l'honneur du premier archevêque de La Nouvelle-Orléans. Dès la première année il y avait 9 professeurs pour 236 étudiantes[1].