La Place de la Victoire (ou rond-point Victoire ou simplement Victoire) est l'un des principaux centre de Kinshasa en République Démocratique du Congo. Elle est aussi nommée, en son centre, Place des artistes. Située sur la commune de Kalamu, au cœur de la cité et à proximité du quartier de Matonge, elle est le centre de la vie nocturne populaire de la ville.
Nom et morphologie
La Place de la Victoire, ainsi que l’avenue homonyme qui la traverse et qui est perpendiculaire à l’avenue Kasa-Vubu tirent leur nom des hauts faits de la Force publique entre 1940 à 1945 sur les champs de bataille africains, venus fêter leur victoire en 1945 en ce lieu[1].
Alfred Liyolo, sculpteur congolais, a créé une œuvre d’art située au milieu de la place et représentant deux mains rassemblées, dédiée aux artistes congolais décédés (d'où le nom de la place).
Faits marquants
C'est notamment là que Patrice Lumumba tient son premier meeting, le , devant plus de 10 000 personnes[2]. C'est également sur cette place et à proximité que commencent les émeutes du [3],[4].
Animation
Aujourd'hui, la place, étant un important lieu de passage, est très fréquentée ; notamment, les jeunes s'y donnent rendez-vous pour fêter les fins d'examen[5]. Le quartier est également très animé au niveau musical :
d'une part, de nombreux orchestres s'y tiennent et jouent régulièrement :
Viva-La-Musica de Papa Wemba (Aujourd'hui décédée),
d'autre part, les maisons de disques, au nombre d'une dizaine, et les très nombreuses buvettes, diffusent de la musique en continu[6],[7].
Criminalité et actions policières
Une grande part du commerce y est illégale[8] ; et les policiers qui sont chargés de surveiller le respect de ces commerces confisquent souvent les marchandises à leur profit personnel ou font payer sur-le-champ des amendes aux contrevenants[9]. De nombreux enfants de la rue, appelés Shegués, y exercent également des emplois variés (crieurs, porteurs de fardeaux, manutentionnaires, commissionnaires) mais également du vol à la tire, principalement sur des victimes féminines (téléphones portables, bijoux, argent, etc.)[10],[1].