Le grand-père de Piotr Nilous a participé à la guerre patriotique de 1812. Il y a eu une certaine confusion sur l'origine du nom de famille « Nilous » en Russie. C'était principalement dans le contexte du mystique Sergueï Nilus, éditeur des Protocoles des Sages de Sion en Russie. L'ascendance de Sergueï Nilus a été diversement signalée comme suédoise ou suisse, mais des recherches plus récentes ont montré qu'il était d'origine Livonienne)[2], et Gregor Schwartz-Bostunitsch a affirmé que le peintre Piotr Nilous était lié à Sergueï Nilus[3].
À l'âge de sept ans, Piotr Nilous déménage à Odessa où il étudie à l'école locale Pierre et Paul et suit les cours d'art de Kyriak Kostandi[4]. Puis il fréquente l'Académie impériale des arts de Saint-Pétersbourg et s'associe aux expositions du mouvement les Ambulants (Peredvijniki)[5]. Contrairement à l'antisémite Sergueï Nilus, Piotr Nilous a épousé une juive, dénommée Berta Solomonovna, et en 1906 avec Korneï Tchoukovski, il participe à une collecte littéraire et artistique au profit des enfants juifs orphelins lors du pogrom d'octobre à Odessa[3].
Pendant la guerre civile russe, en 1920, il émigre à Paris où il travaille jusqu'à sa mort en 1943[6]. Piotr Nilous a été un ami d'Alexandre Kouprine et d'Ivan Bounine. Pendant plusieurs années, ce dernier et Piotr Nilous ont habité à Paris dans le même immeuble de la rue Jacques-Offenbach[réf. souhaitée]. Ils ont échangé une correspondance intense : il a été publié plus d'une centaine de lettres de Piotr Nilous à Ivan Bounine[3].
Vie privée
Dans son acte de décès, il est déclaré fils d'Alexandre Nilous et de Mélanie Slovetzky, époux de Bassia Lipovsky, domicilié à Paris au 1, rue Jacques-Offenbach, et décédé au 60, rue Violet (ancienne clinique de la rue Violet)[1].
Le musée Charles de Bruyères à Remiremont organise une exposition en 1985 [7].
Les galeries Wally Findlay à Paris lui consacrent une exposition à Paris en 1986[8], puis une autre à New York en 1988[9].
En 2021, il figure dans l'exposition intitulée Hier, aujourd'hui et toujours. Odessa dans la collection de Vadim Morokhovsky au musée d'Art occidental et oriental d'Odessa[10].
↑Son nom est parfois transcrit en français « Nilus » ou « Nilouss », et son prénom, francisé en « Pierre ».
Références
↑ a et bArchives de Paris, « État civil : 1943, Décès, 15e arrondissement », Acte de décès de Pierre Nilous avec mentions naissance, profession, domicile, parents et épouse, sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 18/31.
↑(de) Michael Hagemeister, « Wer war Sergej Nilus ? », Ostkirchliche Studien, no 40, 1991, p. 49-63.
↑ ab et cSavva Dudakov, That Nilus and the other, Lehaim, (en ligne).
↑« Ambulants », sur oneartyminute.com (consulté le ) : « Artistes associés : […] Piotr Nilous […] ».
↑ a et bArsène Alexandre, « La Vie artistique », Le Figaro, Paris, , p. 2 (Chez Bernheim-Jeune également, voici des rêves moins épicés, mais pleins de charme. M. Pierre Nilous, artiste russe déjà très goûté, nous offre une nouvelle suite de ces tableaux romanesques ; à crinolines, redingotes et chapeaux de castor, d'une si belle couleur et d'une évocation si pleine d'aimable vraisemblance, lire en ligne, consulté le ).
↑Exposition rétrospective : Hommage à Pierre Nilouss : 1869-1943 : [Exposition] du 29 juin au 8 septembre 1985 (Catalogue d'exposition)
↑Hommage to Pierre Nilouss (1869-1943): retrospective exhibition, post-impressionist paintings: July 7 through August 1988 (Catalogue d'exposition) (OCLC84203445).