Pietro Raimondi

Pietro Raimondi
Description de l'image Pietro Raimondi.jpg.

Naissance
Rome,
 États pontificaux[réf. nécessaire]
Décès (à 66 ans)
Rome,
 États pontificaux[réf. nécessaire]
Activité principale Compositeur, pédagogue
Style Musique classique
Activités annexes maître de chapelle à Saint-Pierre de Rome
Formation Conservatoire della Pietà dei Turchini
Maîtres Giacomo Tritto
Enseignement Conservatorio del Buon Pastore de Palerme
Élèves Natale Abbadia, Federico Ricci, Luigi Felice Rossi

Œuvres principales

  • Giuseppe

Pietro Raimondi (né le à Rome – mort dans la même ville le ) est un compositeur italien, faisant la transition entre l'époque classique et l'époque romantique. Il a composé des opéras et de la musique sacrée, mais il a été aussi un innovateur dans la technique contrapuntique et dans la création d'œuvres utilisant la technique de la simultanéité de plusieurs parties et rassemblant de grands effectifs.

Biographie

Raimondi est né à Rome, et a reçu sa première formation à Naples au Conservatoire della Pietà dei Turchini, auprès de Giacomo Tritto. Il a passé une partie de son début de carrière à Gênes où vivait sa mère et où il fait représenter un opéra bouffe Le bizzarie d'amore (1807). Il a voyagé plusieurs années en Italie pour mettre en scène ses opéras. De 1816 à 1820 il a été maître de chapelle de la ville d Acireale. En 1824 il a été nommé directeur des théâtres de Naples, et l'année suivante, il a succédé à Tritto au poste de maître de composition au R. Collegio di musica de cette ville.

De 1833 à 1852, il a été professeur de contrepoint au Conservatorio del Buon Pastore et directeur du teatro Carolino de Palerme. Certains de ses opéras ont été joués à Catane et Messine.

Alors qu'il est surtout connu comme compositeur d'opéra à cette époque, il était obsédé par le contrepoint, et utilisait son temps libre à écrire des fugues à plusieurs voix, ainsi que des fugues simultanées dans différentes tonalités et modes pour plusieurs groupes de différents instruments. Il a publié 4 fugues à 4 voix, qui peuvent se combiner pour former une quadruple fugue à 16 voix, 6 fugues à 4 voix, qui peuvent devenir une sextuple fugue à 24 voix. Ricordi a publié 24 fugues a 4, 5, 6, e 8 voci, parmi lesquelles on trouve une quadruple fugue à 16 voix et une quintuple fugue à 20 voix, de même que 6 fugues à 4 voix, qui peuvent devenir une sextuple fugue à 24 voix et enfin une fugue à 64 voix pour 16 chœurs à 4 voix. Il considérait ce travail comme expérimental, et au début de sa carrière, il n'a pas incorporé ses expériences dans ses opéras.

Peu d'opéras de Raimondi ont connu le succès. Lorsqu'il a réalisé qu'il allait être éclipsé par Rossini, et ensuite par Bellini et Donizetti, il a cessé de produire des opéras pour s'orienter vers la musique sacrée ; dans ce domaine, il avait plus de possibilités de mettre en pratique son amour du contrepoint. Il a publié un traité de contrepoint en 1836 en même temps que la première de ses compositions expérimentales pour plusieurs chœurs et orchestres. À partir de cette année, il a consacré l'essentiel de ses énergies à l'écriture d'œuvres de ce genre. Cependant, il n'avait pas oublié sa carrière précédente, et il a fait quelques nouvelles tentatives pour obtenir le succès sur la scène lyrique.

Plaque commémorative sur la Piazza dell'Oratorio, Rome

Une de ses plus spectaculaires expériences dans la musique utilisant la simultanéité est son triple oratorio, Putifar-Giuseppe-Giacobbe (1848). Cette œuvre est constituée par trois oratorios indépendants conçus pour être joués d'abord consécutivement, puis simultanément ; c'est une des rares expériences de ce type avant la musique de Charles Ives au XXe siècle. Contrairement à la musique de Ives, cependant, le langage musical de Raimondi est conservateur, voire anachronique, car il utilise seulement le langage tonal du XVIIIe siècle. Les parties des trois oratorios sont conçues pour s'adapter étroitement les unes aux autres, tout en obéissant aux règles standards du contrepoint. Le triple oratorio a été créé à Rome en 1852, lors d'un concert d'une durée de six heures, et demandant 430 exécutants. Selon le compte-rendu contemporain, Raimondi était tellement submergé par l'intensité sonore des trois oratorios joués ensemble qu'à la fin, il s'est évanoui, et le concert a causé la sensation qu'il avait désirée depuis si longtemps.

À la suite de ce succès, il a été honoré par le pape, qui l'a nommé le maître de chapelle à la Cappella Giulia (Saint-Pierre), un niveau de reconnaissance qu'il n'avait jamais obtenu dans le domaine de l'opéra.

Portrait de Pietro Raimondi d’après un buste des Jardins de la Villa Borghèse.

Raimondi à la suite du triple oratorio, a composé un double opéra, un sérieux et un comique, qui suivant le modèle du triple oratorio étaient conçus pour être exécutés soit consécutivement, soit simultanément. Cette œuvre (Adelasia/I quattro rustici) est restée inachevée à son décès en 1853 ; cependant, une grande partie de l'orchestration, du contrepoint et la plupart des changements de scène avaient été terminés. Suivant la conception de Raimondi, chaque opéra aurait servi comme un commentaire à l'autre. Ce double opéra n'a jamais été achevé ni mis en scène. Cette expérience de Raimondi au milieu du XIXe siècle n'a été suivie par aucune autre.

Dans son langage musical, Raimondi est conservateur, et ses compositions simultanées suivent les règles traditionnelles du contrepoint, et restent dans un univers tonal limité.

Œuvres

Il est l'auteur de 62 opéras, dont :

Cinq oratorios, dont :

Cantate :

Ballet :

  • Giaffar (Bologne, Teatro Comunale, ).

Messe avec orchestre ;

  • 2 Requiem con orchestra ;
  • Salmi da 4 a 8 voci ;
  • 2 Messe ad otto parti reali ;
  • 2 Sinfonie religiose, da eseguirsi separatamente od unite ;
  • Vespri ;
  • Stabat ;
  • Miserere ;
  • Tantum Ergo ;
  • Le sette parole dell’agonia.

Discographie

  • Il ventaglio - Interprètes: A. Baldasserini, P. Barbacini, G. Ceccarini, C. Vozza - Dir. Bruno Rigacci - (RSI Lugano 1978 2 CD 1234,01 Al wav 4001 cda810)
  • Il Giudizio universale - Interprètes: J. Omilian, D. Di Domenico, M, Camastra - Dir. Arturo Sacchetti (Ed. Bongiovanni - 2CD GB 2438/39-2)

Voir aussi

Bibliographie

  • Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionnary of Musicians »], t. 3 : P-Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-07778-4), p. 3331
  • Dennis Libby, "Pietro Raimondi," The New Grove Dictionary of Music and Musicians, ed. Stanley Sadie. 20 vol. Londres, Macmillan Publishers Ltd., 1980. (ISBN 1-56159-174-2).
  • Jesse Rosenberg: "Pietro Raimondi," Grove Music Online ed. L. Macy (consulté le 28, 2005), (accès sur abonnement)* C. Ambìveri, Operisti minori dell'800 italiano, Roma 1998, pp. 126-127, ad vocem
  • F. Cicconetti, Memorie intorno Pietro Raimondi, Roma 1867, 99 pagg. [1]
  • G. Masutto, I maestri di musica italiana del secolo XIX: notizie biografiche, Venezia 1884, p. 150, ad vocem
  • A. Sapienza, La parodia dell'opera lirica a Napoli nell'Ottocento, Napoli 1998, pp. 75-76

Liens externes

Crédit d'auteurs