La pierre de Jaumont est exploitée en Moselle au-dessus d'anciennes mines de fer désaffectées : le gisement s'étend sur environ 200 ha d'un seul tenant sur les bancs[2] de Malancourt-la-Montagne (aujourd'hui partie de la commune d'Amnéville), Montois-la-Montagne[3], Moyeuvre-Grande, Roncourt et Saint-Privat-la-Montagne. Son exploitation est assurée par diverses sociétés (Socoman, Vaglio, Holcim, Leclerc S.A.). Ces carrières sont situées à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Metz[4].
Coloration
L'oxyde de fer présent dans les mines donne à la pierre de Jaumont sa couleur « jaune d'or », qui par ailleurs a donné le mot Jaumont, en latin : Galbinus Mons (la montagne jaune). Couramment, cette couleur se définit par le terme chromatique « jaunâtre ocreux »[5].
Caractéristiques
La pierre de Jaumont, demi-tendre, est une pierre de densité moyenne (2,5 à 2,7), permettant une taille relativement aisée. Elle présente parfois des veines dures, qui rendent dans ce cas la sculpture plus difficile. Malgré tout, de nombreux architectes et sculpteurs de la région messine l'ont choisie pour ses qualités tectoniques.
Résistance aux attaches : 4 cm 1 361 N / 5 cm 1 969 N.
Histoire
Époques d'extraction, types de carrières, types de productions, modes de convoyage de la pierre… la pierre de Jaumont a déjà commencé à être exploitée au début du IIe siècle.
À partir du XXe siècle on constate que la pollution atmosphérique en forte augmentation cause à la pierre un noircissement, comme ce fut le cas pour la cathédrale de Metz avant le terme de la campagne de ravalement à partir des années 1990.
En reprenant Vaglio SAS, exploitant de la pierre de Jaumont, en 2017, le groupe de BTP NGE[6] évite à la plus connue des carrières du Grand-Est les affres d'un dépôt de bilan[7].
Constructions
De nombreux bâtiments, notamment en Lorraine et principalement dans et autour de Metz[8], utilisent cette pierre[9] :
en 1777, les 225 auges monumentales des écuries du château des princes de Conti à L'Isle-Adam (Val-d'Oise) taillées par le marbrier parisien Corbel, dont deux subsistent et encadrent une fontaine publique, après la destruction en 1812 ;