Cet article concerne Pierre de Foix dit « l’Ancien ». Pour Pierre de Foix dit « le Jeune », voir Pierre de Foix (1449-1490). Pour d’autres homonymes, voir Pierre de Foix.
En 1409, il est créé cardinal lors du grand schisme d'Occident, par Benoît XIII pape d’Avignon, appelé aussi Pedro de Luna. Il a un rôle important, pendant et après le Concile de Constance auprès de Benoît XIII, réfugié à Peniscola, et auprès de ses partisans en particulier aragonais. Il est convoqué pour examiner les droits des prétendants au trône pontifical, et contribue à l'élection de Martin V le .
Pour mémoire rappelons que le Concile de Constance met fin au Grand schisme d'Occident (1388-1417). Ce schisme n’a guère touché le peuple fidèle. Il s'agissait d'un « combat de chefs » ! Cependant il y a eu « schisme » au niveau des diocèses et des évêques : on était de l'obédience de Rome ou de celle d'Avignon, le plus souvent selon le choix des responsables politiques.
Légat du pape
Envoyé par le nouveau pontife Martin V (élu en 1417) en qualité de légat près du roi d'Aragon Alphonse V, il obtient en 1429 à Tortose l'abdication de l'antipape Clément VIII et de fait, le schisme en Aragon.
Peu de temps après la mort de Louis Aleman, il est nommé, par Eugène IV, recteur du Comtat Venaissin, gouverneur d’Avignon et archevêque d’Arles (1450-1463). À ce titre, le , il célèbre dans la ville d'Arles, en l'église métropolitaine, le mariage en secondes noces du roi René avec Jeanne de Laval. Il y a à cette occasion, durant huit jours, de grandes fêtes publiques, bals, festins, feux de joie, tournois, cavalcades, etc[1]. Toujours comme archevêque, il préside en 1457 le concile d’Arles, puis l’année suivante le concile d'Avignon. Il y fait arrêter divers règlements pour l'administration des diocèses.
À titre anecdotique, il autorise en 1459 l’ancêtre de Nostradamus Crescas de Carcassonne, converti juif, à porter le nom de « Pierre de Notre-Dame » et en 1460, il accorde une bulle d'indulgences pour favoriser l'édification d'une église des prêcheurs dans la ville d'Arles[2].
Le cardinal meurt en Avignon, le , âgé de 78 ans et est inhumé dans un tombeau de marbre dans l’église des Cordeliers, où il est représenté agenouillé. Il a le temps de constituer une riche bibliothèque dont la plupart des ouvrages ont appartenu à l’antipape Pierre de Luna. Toulouse lui doit la fondation du Collège de Foix.
↑Louis Stouff - L'Église et la vie religieuse à Arles et en Provence, page 115
↑Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens - Histoire générale de Provence : dédiée aux états - Moutard, 1777 - page 317 ici :
Philippe de Levis .... fut nommé archevêque d'Arles en 1462, sur la démission du précédent.
Voir aussi
Bibliographie
Fabien Roucole, Prélats et hommes de guerre dans la France du XVe siècle, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, coll. « Le temps de l'histoire », , 307 p. (ISBN979-10-320-0255-1, présentation en ligne, lire en ligne).