L'ancienne famille du Tremblay tenait la baronnie de Conturbis sous les cisterciens, située entre Randonnai et Bresolettes, et y possédait et exploitait une grande forge dans cette région[2]. Ses parents, Philibert-Gilbert Tremblay et Jeanne Coignet, se marient le à l'église Saint-Firmin de Normandel, dans l'actuel département de l'Orne, en France. Quelques années après, en 1626, naît Pierre Tremblay dans le village voisin de Randonnai, à l'époque orthographié Randonnay. On ne connaît pas sa date précise de naissance car le registre des baptêmes de l'église Saint-Malo de Randonnai ne commence qu'en 1630[3]. Son frère Guillaume Tremblay est baptisé le dans cette paroisse.
Le , Pierre accepte un engagement de trois ans pour le compte de Noël Juchereau de Québec pour aller travailler en Nouvelle-France. Pierre touchera 75 livres l'an. Pierre quitte pour toujours ses parents, amis, sa ferme familiale La Filionnière et la France. Le navire des armateurs P. Legardeur et Noël Juchereau se nomme « La Marguerite » et a une capacité de 70 tonneaux. Le , « La Marguerite » largue les voiles avec 4 autres navires. La traversée dure deux mois, jusqu'au 6 août.
Pierre se met au service de Noël Juchereau. Il prépare pendant 10 ans la fondation de son foyer. Pierre semble avoir gagné sa vie sur les quais de Québec, dans les magasins de Monsieur Juchereau, à manipuler des marchandises apportées de France. Puis il se dirige vers les côtes de Beaupré, peut-être chez les Gagnon ou chez Macé Gravel.
Mariage
Le , Pierre épouse Ozanne-Anne Achon, fille de Jean et Hélène Regnaud, en présence de Léonard Pilote, les trois frères Gravel, Marguerite Gagnon, femme d'Éloi Tavernier, et Macé Gravel. La cérémonie est célébrée par l’abbé Gabriel de Queylus. Ozanne, née le , à Chambon, était en Nouvelle-France depuis quelques mois seulement.
Après douze ans de travail dans la colonie, Pierre vient de trouver le lopin de terre qu'il lui faut aux limites du fief de Lothainville, aujourd'hui paroisse de L'Ange-Gardien, à l'est de l'église actuelle. Le , deux mois avant l'arrivée de Monseigneur de Laval, Pierre prend officiellement possession de ses deux arpents de front de terre sur le fleuve, à côté d'Adrien Hayot.
Pierre et Ozanne eurent 12 enfants à la Côte-de-Beaupré. Les espaces disponibles devenant rares dans cette région, Pierre Tremblay, en quête de terres favorables pour ses garçons, s'engage le 1er décembre1678 pour 5 ans au service des propriétés de Monseigneur de Laval, à Baie-Saint-Paul.
Pierre déménage à Baie-Saint-Paul, après le , pour terminer la construction d'une ferme et s'occuper des animaux. Pierre devient un cadre au service des jésuites. Le , sur le territoire actuel de Petite-Rivière-Saint-François, près de Baie-Saint-Paul, Pierre obtient du séminaire de Québec une concession de 9 arpents de front sur une lieue de profondeur, il y construit un moulin.
Pierre décède le à Baie-Saint-Paul.
Descendance
Le , Pierre Tremblay, son fils ainé, se porte acquéreur de la seigneurie des Éboulements, située sur la rive nord du Saint-Laurent. Sa descendance en maintiendra la propriété pendant un siècle exactement avant de la vendre aux de Sales Laterrière.
Notes et références
↑« Détail », sur fichierorigine.com (consulté le ).
↑Patrick Chevassu, Les Tremblay - Histoire d'un Peuple, Québec (Province), , 203 p.