Pierre Pourrat est né le à Ambert, dans l'actuel Puy-de-Dôme. Il est le fils du marchand de papier Jean Pourrat, et d'Anne Begon[1].
Marié avec Mlle Mathias, fille du notaire Pierre Mathias et de Anne Marie Vimal, il est le père de Pierre-Mathias Pourrat et le grand-père du général Alfred Pourrat.
Administrateur départemental
Fabricant de papier au moment de la Révolution française, il prend parti en faveur de la Révolution et entre dans la vie publique en étant nommé administrateur du district d'Ambert, préfiguration du futur arrondissement d'Ambert, le . De 1791 à 1795, il est administrateur du département du Puy-de-Dôme[1]. Il devient ensuite commissaire du Directoire près la municipalité d'Ambert de 1795 à 1800.
Sous-préfet puis maire
Après le coup d'État du 18 brumaire et l'instauration du Consulat, Pierre Pourrat est nommé sous-préfet de l'arrondissement d'Ambert, le 3 floréalan VIII () et conserve ces fonctions jusqu'à la Seconde Restauration, en 1815. Il est alors destitué et reprend son activité de fabricant de papier, qu'il poursuit parallèlement à l'exercice de ses mandats électifs locaux[1].
Sous la Seconde Restauration, il est nommé par ordonnance royale du conseiller général du canton d'Ambert, fonction qu'il occupe jusqu'en 1830. Puis il est désigné comme maire d'Ambert le , avant d'être destitué le .
En 1830, après l'instauration de la monarchie de Juillet, il est à nouveau nommé sous-préfet de l'arrondissement d'Ambert, fonction qu'il exerce jusqu'à sa retraite intervenant le [1].
Il meurt peu après, le , à Ambert. Il était chevalier de la Légion d'honneur, et réputé d'un jugement droit et ferme, sans esprit de parti[2].
Georges-Léonard Hémeret, Connaissez-vous ces Auvergnats célèbres ? (1750-1850), J. Peyronnet, 1958 ; réédité Nonette, Éditions Créer, 1990 ; réimpr. 2005 (ISBN2902894708 et 9782902894703), p. 133 [lire en ligne].
Georges Bonnefoy, Histoire de l'administration civile dans la province d'Auvergne et le département du Puy-de-Dôme, vol. 1 et 4, Paris, Lechevalier, 1895-1902 : volume 1 p. 533 et 534 (« Pourrat-Mathias (Pierre) », sous-préfet 1800-1815 puis 1830-1833) ; vol. 4 p. 806-809 (« Pourrat, Mathias-Pierre », député). Le titre de notice « Pourrat-Mathias (Pierre) » porte le nom de son épouse accolé au sien, selon l'usage local ; à ne pas confondre avec la notice sur son fils « Pourrat, Mathias-Pierre »[3].