Son père, mort en 1965, est un juif d'Odessa devenu citoyen roumain. Il part faire ses études de médecine en France et s’y installe. Ses enfants y naissent, dont Pierre en 1937.
Lorsque les Allemands envahissent la France en 1940, il décide de ne pas déclarer les siens comme juifs et inscrit ses enfants dans une école catholique. La famille s’installe à Saint-Étienne. À la Libération, il ouvre un cabinet de stomatologie à Vichy[3].
Carrière
Maitre de conférences, il a publié des ouvrages consacrés à la littérature (Le Premier Venu, Les Baromètres de l'âme, Un à Un), au rêve (Nuits étroitement surveillées, La Force de dormir), aux soubresauts de l'Europe de l'Est (Fiodorov et Mourjenko - Camp n°389/36, Le Voyageur d'Occident, Conversations à Jassy).
De formation helléniste, il est l'auteur d'une traduction de La République de Platon chez Gallimard.
Une partie de son œuvre est autobiographique (Autobiographie de mon père, Adieu).
Depuis les années 1970 et jusqu'à la crise qui conduit au départ de l'équipe du journal, il est membre du comité de rédaction de La Quinzaine littéraire, bimensuel au format tabloïd fondé par Maurice Nadeau. Outre des comptes rendus de livres, il y publie une chronique mensuelle intitulée « Loin de Paris », puis « Désoccupé ». Il est ensuite membre de la direction éditoriale d'En attendant Nadeau.
Décès
Il meurt le [4],[5]. Il est enterré au cimetière de Hédé auprès de son épouse Soizic[6].