Pierre Michelin , né le 19 novembre 1876 à Commenailles et mort le 17 juillet 1952 à Limoges , est un général français qui a servi durant les grands conflits de la première moitié du XX e siècle .
Premières années
Pierre Michelin naît le 19 novembre 1876 , dans une modeste famille d'exploitants forestiers de la commune jurassienne de Commenailles . Après l'obtention, haut la main, de son certificat d'études primaires , il quitte le foyer paternel pour celui d'un curé, ami de la famille, afin d'y parfaire son éducation.
En 1895 , à l'âge de 19 ans, il s'engage au 27e régiment d'infanterie , à Dijon , dans lequel il passe les grades de caporal et de sergent .
En 1899 , il entre à l'École Militaire d'Infanterie de Saint-Maixent , dans la promotion Transvaal , de laquelle il sort troisième sur 307.
Carrière
Son bon classement au concours de l'École Militaire d'Infanterie , lui permet d'intégrer, dès 1900 , le 2e régiment de tirailleurs algériens , à Oran , au sein duquel, pendant quatre ans, il vit avec un seul sergent européen, s'initie aux langues arabe et berbère , et se bat aux confins marocains sous le commandement du général Lyautey .
Il obtient, en 1912 , le grade de capitaine , et, l'année suivante, la distinction de chevalier de la Légion d’honneur .
De retour en Métropole, il sert dans les Alpes , et notamment au 157e régiment d'infanterie de ligne de Barcelonnette , qu'il mène, à partir du 13 août 1914 , jusqu'en Lorraine , à la Grande Guerre .
Le 22 septembre 1914 , à l'issue de la bataille de la Chipotte , il est promu chef de bataillon , à titre temporaire.
En 1916 , il reçoit la dignité d'Officier de la Légion d'honneur , le grade définitif de commandant, et est promu chef de corps du 43e bataillon de chasseurs à pied , à Langres .
En 1918 , il reçoit le commandement du 31e bataillon de chasseurs à pied , de Sélestat .
En 1923 , il rejoint le 13e régiment de tirailleurs algériens , au Maroc , au sein duquel il combat, aux côtés du général Lyautey , lors de la guerre du Rif .
À son retour en métropole, en 1926 , il reçoit le commandement du 46e régiment d'infanterie , de Fontainebleau . Promu général de brigade en 1930 , il se voit confier la direction de l'École Militaire d'Infanterie de Saint-Maixent . Cette tâche lui vaut d'être élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur .
L’Académie française lui décerne le prix Sobrier-Arnould en 1933.
Promu général de division en 1935 , il reçoit le commandement de la 23e division d’infanterie de Limoges , puis l'année suivante, promu général de corps d'armée , de la 5e région militaire , à Orléans .
Admis à la retraite en 1938 , il est rappelé à son dernier poste, lors de la mobilisation de 1939 , jusqu'à la débâcle de 1940 , après laquelle il se retire de nouveau de la vie militaire, à Limoges .
Mort et postérité
Le général s'éteint le 17 juillet 1952 , à l'âge de 76 ans, à Limoges , et est inhumé dans son village natal de Commenailles . Il laisse à la postérité deux ouvrages sur la Première Guerre mondiale , intitulés Présents (1932) et Carnets de campagne (1935).
Sources
Dossier de Légion d'honneur du général Michelin.
Prouillet Yann, article "Michelin, Pierre (1876-1952)" , Dictionnaire en ligne des témoins de la Grande Guerre , CRID 14-18 , 2011.
Michelin, Pierre, 1914-1918, Présents ! , Union Latine d’Édition, 1932, 204 pages, (réed. Lavauzelle, 1937, 178 pages).
Michelin, Pierre, Carnets de campagne - 1914-1918 , Paris, Payot, 1935, 176 pages.
Notes
Voir aussi