Pierre Lamalattie naît à Paris[1] dans une famille d’origine limousine. Bien qu’initié à la peinture par sa grand-mère, Marguerite Juille, et l'artiste Léo Lotz, il opte pour la voie scientifique. En 1975, il entre à l’Institut national agronomique Paris-Grignon (« l'Agro ») comme major de promotion, avec Michel Houellebecq[2] qu'il connaît depuis les classes préparatoires.
Il commence à peindre régulièrement et participe avec quelques amis à l’éphémère revue de l'Agro, Karamazov, en 1977[3]. En 1980, il obtient le diplôme d’ingénieur-agronome avec deux spécialités : économie politique et écologie.
Après une année d’enseignement en Algérie, il entame une carrière d’ingénieur, principalement au ministère de l’Agriculture où il est responsable d'une revue économique d'analyse conjoncturelle. Il devient ensuite médiateur dans le domaine des restructurations industrielles puis contribue à l’enseignement de la gestion des ressources humaines et des questions sociales à l'Institut national agronomique et à l’École des mines de Paris.
Peinture et écriture
À partir de 1995, il cesse progressivement son activité d'ingénieur pour se consacrer à la peinture. Il commence à exposer régulièrement dès 1996. Son œuvre porte sur la vie quotidienne des hommes et des femmes d’aujourd’hui, la sexualité, le couple et la vie au travail. Son style est figuratif.
C’est son expérience professionnelle qui inspire son travail ; il s’intéresse en particulier à l’univers des cadres et aux discours managériaux[4]. Inspiré par son expérience dans les ressources humaines, il entame une série intitulée « Curriculum vitae » en 2008, mêlant peintures et inscriptions qui pointent des singularités ou résument des vies en quelques mots[5].
En 2011, il écrit un premier roman, 121 curriculum vitæ pour un tombeau, suivi deux ans plus tard de Précipitation en milieu acide[6]. Son œuvre littéraire poursuit ses réflexions sur l’aliénation dans le monde du travail[7].
Pierre Lamalattie contribue régulièrement à des revues et magazines (Artension, Causeur, Écritique, etc.). Ses principaux thèmes d'intervention sont une relecture de certaines périodes de l'art, la critique de l'art moderne et contemporain et le soutien à la nouvelle figuration internationale.
Expositions (sélection)
Expositions personnelles
1996 : galerie Sylvie Guimiot, Paris
1997 : galerie Elian Lizart, Bruxelles
1999 : galerie de Passy, Paris
2000 : galerie Jamault, La Flotte en Ré
2003 : Centre culturel Saint-Honoré, Paris
2004 : Siège de la Société générale, Paris
2006 : galerie Serpentine, Paris
2007 : galerie Jamault, Paris
2007 : Galerie Art actuel, Paris
2008 : Socles et cimaises, Nancy
2009 : Chapelle Saint-Libéral, Brive
2011 : « Peindre des vies toute entières », galerie Alain Blondel, Paris
2016 : « Still life – Style of life », Jean-Marie Oger, Paris
Publications
121 curriculum vitæ pour un tombeau, L’éditeur, Paris, 2011 (ISBN978-2362010521)[2]Récompensé au festival du premier roman de Laval[8], 121 curriculum vitae pour un tombeau est une prolongation littéraire de ses peintures figuratives présentées à l’exposition de la galerie Alain Blondel. Lamalattie fait un parallèle entre littérature, art pictural et musique classique avec des portraits littéraires et picturaux[9], appliquant la phrase de Paul Klee : « L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible[10]. »