Il acquiert en 1768 l'hôtel de Clermont, situé au 69, rue de Varenne à Paris et le fait transformer par Pierre Convers, Jean Augustin Renard et Charles Joachim Bénard. Cet état de l'hôtel particulier – dont il ne reste rien aujourd'hui – a constitué une étape importante de l'évolution du goût. Mécène fastueux, il réunit de célèbres collections de peintures et de sculptures — dont de nombreux antiques —, soucieux de démontrer ainsi son statut de connaisseur éclairé en matière d'art. Par exemple, à Rome en 1776, « il déploie une activité frénétique en vue de transformer à l'antique les pièces de son hôtel parisien de la rue de Varenne »[1] : il affrète un navire spécial pour expédier en France via Civitavecchia et Le Havre 222 caisses d'objets d'arts[1].
C’est aussi pendant son séjour en Italie qu’entre 1776 et 1777 le comte d’Orsay se rendit à Naples et en Sicile avec deux pensionnaires de l’Académie royale qu’il avait rencontrés à Rome, le peintre Joseph-Benoît Suvée et l’architecte Roussel[Lequel ?].
Le , pour une somme de 591 000 livres, il achète le comté de Nogent-le-Rotrou, qui appartenait à Madeleine Henriette Maximilienne de Béthune-Sully, comtesse de l'Aubespine, fief dont il ne s'occupa guère[2].
Le , il épouse en secondes noces la princesse allemande Marie Anne de Hohenlohe-Bartenstein (1760-1811).
Une partie de sa collection de dessins et d'estampes fut saisie à l'hôtel d'Orsay, rue de Varennes, en et a rejoint en 1798 les collections du musée du Louvre[3].
Ferdinand Boyer, « Les hôtels parisiens et les châteaux des Grimod d'Orsay », Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français, 1951
Michel Jacquemin, Les Grimod, une dynastie de financiers aux XVIIe et XVIIIe siècles, mémoire de master d'Histoire moderne, 2006
Jean-François Méjanès, catalogue de l’exposition Les collections du comte d’Orsay : dessins du Musée du Louvre, Paris, musée du Louvre, – , Paris, éd. Réunion des musées nationaux, 1983.
Ferdinand Boyer, « La collection d'antiques du Comte d'Orsay à la veille de la Révolution », p. 439-443, In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, année 1953, volume 97, no 4 — lire en ligne.
Références
↑ a et bGilles Montègre, « Rome, ville des Lumières », L'Histoire no 375, mais 2012, p. 76.
↑Christian Foreau, « Pierre Gaspard Marie Grimod d'Orsay, le dernier seigneur de Nogent », In: Cahiers Percherons, bulletin trimestriel des Amis du Perche, no 185, 2011-1, pp. 42-43.
↑Jean-François Méjanès, catalogue de l’exposition Les collections du comte d’Orsay : dessins du Musée du Louvre, Paris, musée du Louvre, 24 février – 30 mai 1983, Paris, éd. Réunion des musées nationaux, 1983.