Il revient ensuite en France et meurt à Paris en 1747.
Œuvres
Il est l'auteur, en 1694, d'une biographie du prince de Condé[3]. Il traduit des ouvrages de Locke : le Christianisme raisonnable en 1695 ; l'Éducation des enfants en 1698 ; l'Essai sur l'entendement humain en 1700 ; mais aussi l'Optique de Newton en 1722 et l'Usage de la raillerie de Shaftesbury en 1710.
Il donne des éditions avec notes de La Bruyère (1720). Dans sa « Défense de M. de La Bruyère et de ses Caractères contre les accusations et les objections de M. Vigneul-Marville »[4], Coste déclare n'avoir jamais rencontré La Bruyère et ne le juger que sur ses œuvres. Selon Bérengère Parmentier, « Coste pose ainsi un nouveau principe d’autorisation pour la critique, qui repose sur le seul acte de lecture du livre »[5].
Il donne en particulier six éditions des Essais de Montaigne entre 1723 et 1745. Coste s'efforce de rendre le texte de Montaigne plus exact et plus accessible. Il suit l'édition de Langelier de 1595, non sans en corriger les fautes ; il y joint des notes et des pièces annexes, notamment des lettres de Montaigne, dont le nombre est augmenté au fil des éditions.
Il traduit de l'italien en français le traité de Francesco Redi sur les animalcules[6], qu'il fait publier en Hollande[7].
Au XVIIIe siècle et jusqu'en 1781, les éditions Coste restent les seules éditions des Essais.
Après sa mort en 1747, ses éditions des Essais de Montaigne sont réimprimés huit fois jusqu'en 1801.
↑Ch. Bastide, « PIERRE COSTE D'APRÈS QUELQUES LETTRES INÉDITES », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-), vol. 57, no 6, , p. 526–544 (ISSN0037-9050, lire en ligne, consulté le ).
↑Pierre Coste, Histoire de la Vie de Louis de Bourbon, Prince de Condé, Cologne, Pierre Marteau, , 235 p. (lire en ligne)
↑Bérengère Parmentier, « Le droit à écrire. La Bruyère, Les Caractères et la critique », Littératures classiques, no 86, , p. 169 à 184 (lire en ligne).
↑Francisci Redi, Francisci Redi De animalculis vivis quae in corporibus animalium vivorum reperiuntur observationes Ex Etruscis Latinas fecit Petrus Coste., Amterdam, Amstelaedami : Apud Wetstenios, (lire en ligne)
↑Paul Hazard, La crise de la conscience européenne 1680-1715, Le livre de poche références, , 444 p., p. 295.
Jean Boutier, « Compétence internationale, émergence d’une ’profession’ et circulation des savoirs : le tuteur aristocratique dans l’Angleterre du XVIIe siècle. », Saperi in Movimento, Pise (Italie), , p. 149-177 (lire en ligne).
Delphine Soulard, « L'œuvre des premiers traducteurs français de John Locke : Jean Le Clerc, Pierre Coste et David Mazel », Dix-septième siècle, no 253, , p. 739-762 (lire en ligne, consulté le ).
Ch. Bastide, « Pierre Coste d'après quelques lettres inédites », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-), vol. 57, no 6, , p. 526–544 (ISSN0037-9050, lire en ligne, consulté le ).