De Laval à Lagord, de Lagord à Alençon, d'Alençon à Parthenay, presque chaque semestre entre la rentrée de 1899 et celle de 1901, il se doit de trouver un nouveau poste à la suite de conflits avec ses directeurs successifs. Son orientation socialiste se fait plus ferme pendant cette période : à partir de , Pierre Brizon adhère à un groupe et fait ouvertement de la propagande socialiste auprès de ses élèves. À la rentrée de Pâques 1902, il est nommé à l'École nationale professionnelle d'Armentières. Après ses importantes prises de position pendant la grève de 1903, il est sanctionné et en repart en pour celle de Voiron.
Battu aux législatives de 1919, il ne participe pas au congrès de Tours qui voit la naissance du Parti communiste français (PCF, Section française de l'Internationale communiste). Il y adhère ensuite éphémèrement, puisqu'il en est exclu en . Il rejoint alors l'Union socialiste communiste (renommé depuis en Parti socialiste communiste) aux côtés d'autres exclus du PCF[6].
Homme de presse, il lance le La Vague, « hebdomadaire de combat pacifiste, socialiste et féministe »[7], puis, après avoir dû l'abandonner, il publie le Bloc des rouges.
Compagnon de la journaliste socialiste et féministe Marcelle Capy, avec laquelle il collabore à La Vague, il l'épouse en 1922.
Pierre Brizon meurt prématurément le à Paris, à 45 ans[8]. L'Humanité lui consacre une notice nécrologique élogieuse[9].
Notes et références
Notes
↑Il est le condisciple de Frantz Brunet, avec qui il correspond pendant sept ans.
↑Il est alors abonné à La Petite République que Jean Jaurès dirige, à la Revue socialiste et bientôt au Mouvement socialiste, auxquels Jaurès collabore.
Pierre Roy, Pierre Brizon pacifiste : Député socialiste de l'Allier, pèlerin de Kienthal, Nonette, Créer, , 319 p. (ISBN2-84819-012-4, lire en ligne) (Prix Ernest-Montusès 2005) : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Haksu Lee, « Pierre Brizon et le Bloc des Rouges dans l'Allier », Études bourbonnaises, no 302, , p. 378-390