Pierre Baumann naît au sein d'une famille d'origine allemande et d'une fratrie musicienne de quatre enfants (Philippe, Louis et Charles) le 29 brumairean IV à Lille sous la Première République[3].
Années d'activité
Dès 15 ans, il est déjà jeune bassoniste et violoncelliste au sein de l'orchestre du Grand Théâtre de Lille en 1811[4].
Vers 20 ans[5] et ce pendant plusieurs années, il joue en tant que violoncelliste au sein de l'orchestre du Théâtre de la Porte de Carinthie de Vienne qui interprétait alors les symphonies de Beethoven avec parfois le maestro à la direction[6],[7]. À la suite de cette expérience viennoise en compagnie de Beethoven, il sera un des plus grands promoteurs des symphonies et quatuors du maître en France[5].
En 1832, il devient professeur titulaire de violoncelle au Conservatoire de Lille, alors appelé Académie de Musique, et reprend la classe de Jean Saint-Amans[5], qui avait lui-même repris celle de Louis Maes qui en fut titulaire de 1819 à 1830. Il formera le prestigieux violoncelliste Auguste-Joseph Franchomme[8].
Dès 1864, il devient l'altiste du quatuor Martin, mené par le violoniste Paul Martin, jusqu'à sa mort en 1872. Il rejoint également la première société publique de musique de chambre de Lille, créée la même année par Paul Martin[9].
Par ailleurs, il fut adhérent de l'association des artistes musiciens puis à tour de rôle vice-président du comité départemental en 1855 et trésorier en 1872[2].
Postérité
Son petit-neveu Émile Baumann, écrivain français d'inspiration catholique et nationaliste, lui dédie son ouvrage Les Grandes Formes de la musique, l’œuvre de Camille Saint-Saëns publié en 1905[2].
Également compositeur, il est l'auteur de plusieurs œuvres exécutées par l'orchestre de l'association musicale et celui des Concerts du Cercle du Nord[2]. Il a composé au moins deux symphonies[10] et d'autres œuvres conservées à la bibliothèque municipale de Lille ainsi qu'à la bibliothèque du conservatoire de Lille[5].
Musique symphonique
Symphonie pour grand orchestre, 1850, dédiée à Daniel-François-Esprit Auber et Auguste-Joseph Franchomme[1], éditée par Troupenas. La bibliothèque municipale de Lille en possède un exemplaire (n°6543 du fonds musical). La première partie et le scherzo de cette symphonie furent exécutés lors du troisième Festival du Nord sous la direction de Narcisse Girard en 1851[2].