« Labriffe est un grand et gros homme », lit-on dans le Guide électoral par Brissot-Thivars (1820), qui ne pouvait échapper à l'œil de Napoléon. Ce dernier le nomme chambellan, titre qu'il accepte. Les sources ne s'accordent pas pour dire si ce fut malgré lui ou s'il l'avait sollicité. Napoléon dit un jour, en parlant d'un de ses chambellans, dont la taille était fort élevée :
« Je ne sais comment fait ce diable d'homme ; il est deux fois plus grand que moi, et quand je lui parle, je suis obligé de me baisser. »
Une plaisanterie d'aussi mauvais goût ne s'adressait point au comte de Labriffe, qui était, comme nous l'avons dit, chambellan malgré lui.
Élu député le par le collège de département de l'Aube avec 116 voix (161 votants, 215 inscrits), M. de La Briffe siège dans la majorité de la Chambre introuvable et obtient sa réélection le , par 75 voix (148 votants, 213 inscrits). Assis du côté droit, il se prononce, en 1819, pour les lois d'exception et pour le nouveau système électoral. Quittant la Chambre en 1821, il y reparaît aux élections du : le même collège l'y renvoie avec 112 voix (133 votants, 150 inscrits), contre 21 à M. Fadate de Saint-Georges. Dans l'intervalle, le M. de La Briffe est promu maréchal de camp. Il vote pour le ministère Polignac contre les 221 et est encore réélu député le par 76 voix (148 votants, 156 inscrits), contre 70 à M. Guérard de Bailly.
Pair de France (ordonnance du , pour laquelle il n'accusa pas réception : il ne vint pas siéger).
Armoiries
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Armes de la famille de La Briffe
D'argent à un lion de gueules ; à la bordure d'argent chargée de six merlettes de sable.[1]
Armes du comte Pierre Arnaud de La Briffe
D'argent au lion de gueules, à la bordure du premier chargée de six merlettes de sable ; au canton des Comtes Officiers de la Maison de l'Empereur brochant.
Armorial Du Premier Empire ; Titres, Majorats Et Armoiries Concédés Par Napoléon Ier, de Albert Révérend, publié au Bureau de l'annuaire de la noblesse, Alphonse Picard, 1894-1897.
Notes et références
↑G. Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe, t. VII (lire en ligne), p. 98-103