Pierre-Yves Le Borgn’ est né de parents instituteurs d'Ergué-Gabéric[2] et de grands-parents cheminots et boulangers. Après un baccalauréat littéraire à Quimper, il a obtenu une licence en droit à l'Université de Nantes, puis le diplôme de l’Institut d'études politiques de Paris et un LLM en droit de l'Union européenne au Collège d’Europe à Bruges. Durant ses études, il a également été récompensé par une première mention honorable au Concours généraux de science politique de premier cycle, puis de second cycle universitaire[3].
Pierre-Yves Le Borgn' parle cinq langues (français, espagnol, anglais, allemand, portugais). Il vit à Bruxelles avec sa famille.
Parcours professionnel
Étudiant, Pierre-Yves Le Borgn' a travaillé plusieurs étés comme journaliste au Télégramme de Brest. Il attache une grande importance à cette première expérience professionnelle et reste très attaché à la presse quotidienne régionale.
Sa vie professionnelle l'a mené aux États-Unis, au Luxembourg, en Belgique, en Allemagne et en Asie. C'est à Los Angeles qu'il a débuté en 1990, travaillant durant deux années pour le compte des filiales américaines de Go Sport. De retour en Europe, Pierre-Yves Le Borgn’ a effectué un stage au sein du service de la recherche de la Cour de justice de l'Union européenne[4]. Il a ensuite rejoint Bruxelles, travaillant dans les fonctions juridiques et corporate affairs de plusieurs entreprises multinationales. Au moment de son élection à l'Assemblée nationale, il était Vice-président, Corporate Affairs, Europe du groupe américain First Solar et président de l'une des sociétés de développement de projets de First Solar en France[5],[6]. Quittant l’Assemblée nationale en 2017, il crée son entreprise, Kerhall Consulting, spécialisée dans le conseil en développement durable et affaires internationales. Il rejoint en juillet 2021 le Comité européen de normalisation (CEN) et le Comité européen de normalisation électrotechnique (CENELEC) en tant que Director Governance & Membership et bras droit de la Directrice Générale, Elena Santiago Cid. Il enseigne également à l’Ecole de droit de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, animant un atelier juridique sur la crise climatique et les droits fondamentaux.
Carrière politique
Engagement politique
Son engagement à gauche s’est construit à l’adolescence. Pierre-Yves Le Borgn’ décrit l’élection de François Mitterrand le comme un moment fondateur pour lui. Il cite Pierre Mendès France, Michel Rocard et Stéphane Hessel comme les hommes qui l’ont inspiré. En 1988, il adhère au PS dans la foulée de la réélection de François Mitterrand. Adhérent de la Fédération socialiste du Finistère, il rejoint la Fédération des Français à l’Etranger (FFE) à son départ pour Los Angeles en 1990. Il entre au Bureau fédéral de la FFE en 1994, puis en deviendra le Premier secrétaire en 2003, mandat qu’il conservera jusqu'à la fin 2012.
Pierre-Yves Le Borgn’ a été candidat aux élections européennes en 1994 sur la liste PS menée par Michel Rocard (en 72e place) [4]. En 2000, il est élu délégué au Conseil supérieur des Français de l’étranger (aujourd’hui Assemblée des Français de l'étranger) pour la circonscription de Belgique[3]. Réélu en 2006, il démissionne de son mandat en 2010, ses engagements professionnels le conduisant hors de sa circonscription, en Allemagne et en France.
Pierre-Yves Le Borgn’ est élu député des Français de l’étranger avec 56,9 % des voix le . Candidat du Parti socialiste, il était également soutenu dès le premier tour par Europe Écologie Les Verts. Sa circonscription comprenait l’Allemagne et 15 autres pays d’Europe centrale et des Balkans. Sitôt élu, il installe sa permanence parlementaire à Cologne.
Dans son programme électoral, il s’était fixé comme objectifs, entre autres, une action consulaire de proximité, le développement d'une action sociale améliorant l'accès aux soins à l'étranger et l’encouragement du bilinguisme[4].
À l’Assemblée nationale, il s’est spécialisé sur les questions internationales touchant à l’énergie, au réchauffement climatique, à la fiscalité, au droit de la famille et aux droits de l’homme. Il a siégé durant un an à la Commission des Lois, avant de rejoindre la Commission des Affaires étrangères à compter de 2013. Il présidait le groupe d’amitié France-Allemagne et était membre de tous les groupes d’amitié avec les pays de sa circonscription ainsi qu’avec le Portugal, l’Islande et les États-Unis. Il présidait le groupe d’étude sur la coordination des droits européens. Il était également membre des groupes d’études « Arctique, Antarctique et Terres australes et antarctiques françaises »[7].
En 2017, il a cédé son siège à Frédéric Petit le . Candidat du Parti socialiste, il avait reçu initialement le soutien de La République en Marche, avant que le MoDem obtienne finalement l’investiture du parti présidentiel pour son candidat dans le cadre de l’accord national entre les deux formations.
Pierre-Yves Le Borgn’ s’est retiré de la vie politique active à l’issue des élections législatives de [8]. Il a quitté deux ans après le Parti socialiste[9]. Il a présidé la confédération Les Européens dans le monde (Europeans Throughout the World) de juin 2019 à mai 2022[10].
Pierre-Yves Le Borgn’ est l’auteur de treize rapports parlementaires portant sur le régime matrimonial franco-allemand, la ratification de l’amendement au Protocole de Kyoto, le régime des privilèges et immunités de la COP 21, la politique de voisinage de l’Union européenne, la ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur le financement du terrorisme et la ratification de l’avenant à la Convention fiscale franco-allemande. Il a également préparé deux rapports pour avis sur le budget du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie [7].
Pierre-Yves Le Borgn’ a siégé comme membre suppléant, puis titulaire à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il y a été le rapporteur général sur l’exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme et l’un des membres de la commission sur l'élection des juges à la Cour européenne des droits de l'homme. Il a présidé la sous-commission de la culture, de la diversité et du patrimoine de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en 2016 et 2017
En , le gouvernement français a présenté la candidature de Pierre-Yves Le Borgn’ au mandat de Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe. Pierre-Yves Le Borgn’ est arrivé premier dans les votes du Comité des Ministres et de la commission des droits de l’homme de l’APCE en novembre et . Au premier tour de scrutin devant l’APCE le , il manque l’élection au premier tour de 20 voix. Il s’incline le de 4 voix sur 230 suffrages exprimés face à la candidate bosnienne Dunja Mijatovic, que le candidat slovène Goran Klemencic, arrivé troisième au premier tour, avait appelé à soutenir.
Synthèse des mandats et appartenances
Anciens mandats
Député de la septième circonscription des Français de l'étranger, Europe centrale et orientale de la XIVe législature de à