D'abord élève de Ludwig Helmbold à Mühlhausen (Thuringe) il fut ensuite pasteur à Herdecke d'où, pendant la Contre-Réforme, il fut chassé par des mercenaires espagnols. Il travailla comme prédicateur dans la paroisse luthérienne clandestine de Cologne (ville catholique !). En 1579, il demeura un bref moment avec son frère Jeremias dans le monastère désert de Volkhardinghausen (aujourd'hui Bad Arolsen). Au printemps 1587, il devint vicaire de l'église de Nieder-Wildungen. En cette qualité, il occupa d' à le poste de pasteur devenu vacant. À partir de l', il exerça comme prédicateur de la cour et précepteur du comte Wilhelm Ernest von Waldeck dans la ville voisine d'Alt-Wildungen. En 1596 il devint pasteur à Unna (Westphalie) puis, en 1601, pasteur principal à Sainte-Catherine de Hambourg où il mourut en 1608.
Il était un défenseur infatigable du luthéranisme contre le catholicisme et le calvinisme, en même temps qu'il cherchait à développer une piété mystique intérieure.
Jean-Sébastien Bach reprendra ses textes pour 8 de ses cantates : BWV 1, 36, 37, 49, 61, 140, 172 et la cantate BWV Anh. 199, à la musique perdue, et un choral BWV 436.
Freudenspiegel des ewigen Lebens, écrit en 1599 après la peste à Unna, contient les textes et les mélodies des choralsWie schön leuchtet der Morgenstern (EG 70) et Wachet auf, ruft uns die Stimme (EG 147 et 535 avec la version de Bach de la troisième strophe « Gloria sei dir gesungen ») qu'on trouve dans l'actuel Evangelischen Gesangbuches. Les deux chants figurent aussi dans le Gotteslob catholique („Wachet auf“ Nr. 110, « Wie schön leuchtet der Morgenstern » avec un texte légèrement modifié Nr. 554).