Ne doit pas être confondu avec le cycliste colombien Pedro Herrera.
Petra Herrera, aussi connue sous le nom de Pedro Herrera, née à San Pedro de las Colonias, Coahuila, le , morte le , est une soldadera de la Révolution mexicaine).
Biographie
Petra Herrera, habillée en homme, sous le nom de Pedro Herrera, a participé activement aux combats en s'engageant, en 1913 dans la Division du Nord(es), soit deux ans après départ en exil de Porfirio Díaz, placée sous les du général Francisco Villa[1].
Les femmes qui combattaient réellement dans les diverses factions révolutionnaires étaient pour la plupart d'entre elles issues de milieux aisés, ayant une bonne éducation, une conscience politique et les moyens de s'acheter une arme[2], très peu de femmes étaient des combattantes et la grande majorité d'entre elles n'étaient employées qu'a des tâches subalternes ou même au rôle d'esclaves sexuelles.
Elle acquit une grande réputation, en particulier un excellent sens du commandement. Quand elle se décida à révéler qu'elle était une femme, elle fut renvoyée de l'armée[3].
La participation des femmes dans les armées du Mexique était établie au moins depuis la Guerre d'Indépendance, nommées soldaderas, mais cantonnée à des activités non combattantes.
L'engagement de Petra Herrera fut exceptionnel[4].
Elle réussit longtemps à garder secret le fait qu'elle était une femme. Malgré son engagement réussi dans plusieurs batailles, Francisco Villa refusa de lui donner un grade dans son armée.
Après avoir été exclue, des troupes de Villa, Petra Herrera forma sa propre brigade, composée exclusivement de femmes, avec laquelle elle combattit dans la seconde bataille de Torreón(es) contre les troupes de Victoriano Huerta le , avec 400 femmes[3],[5].
Cosme Mendoza Chavira, un compagnon de Villa, déclara : « Ella fue quien tomo Torreón y apago las luces cuando entraron en la ciudad » (Ce fut elle qui prit Torreón et éteignit les lumières en entrant dans la ville)[6].
Villa attribue le rôle de Petra Herrera dans la Révolution à une femme inconnue[7].
En 1917 elle abandonne Villa, qui le venait de perdre un combat à Estación Horcasitas contre le général Francisco Murguía(es), au service de Venustiano Carranza, Villa ivre de rage et pour se venger fit exécuter, le 12 décembre de nombreux prisonniers carrancistes dont au moins 90 femmes (102 selon certaines sources) et des enfants. Il ordonna également le viol des nombreuses prisonnières[8],[1].
Après cela Petra Herrera rejoignit alors Venustiano Carranza, celui-ci aurait utilisé ses services comme agent de renseignement, sous le couvert d'employée dans une cantine en ville de Chihuahua, sa mort serait due à des bandits ivres qui après l'avoir insultée l'assassinèrent par balle, l'année exacte de sa mort donne aussi lieu à des questions. Une autre version prétend qu'a la tête d'une vingtaine de femmes elle serait morte bien avant, durant la bataille de Zacatecas(es)[1].
↑ A. Macias Las mujeres y la Revolución mexicana 1910-1920, Contra viento y marea, el movimiento feminista en México hasta 1940 (pages 41 à 75) Publicaciones Ciesas
Jocelyn H. Olcott, Mary Kay Vaughan, Gabriela Cano, Sex in Revolution: Gender, Politics, and Power in Modern Mexico, Duke University Press, 2006, p. 8 lire sur Google Livres
Tabea Alexa Linhard, Fearless Women in the Mexican Revolution and the Spanish Civil War, University of Missouri Press, 2005
Yolanda Broyles-González, Re-Emerging Native Women of the Americas: Native Chicana Latina Women's Studies, Kendall/Hunt Publishing Company, 2001 lire sur Google Livres
Heather Fowler-Salamini, Women of the Mexican countryside, 1850-1990: creating spaces, shaping transitions, University of Arizona Press, 1994, p. 99 sqq lire sur Google Livres
María Herrera-Sobek, The Mexican Corrido: A Feminist Analysis, Indiana University Press, 1993, p. 94 lire sur Google Livres
Armando de María y Campos, La Revolución Mexicana a través de los corridos populares, vol. 1, Estudios Históricos de la Revolución Mexicana, 1962 lire sur Google Livres
Angeles Mendieta Alatorre, La mujer en la Revolución Mexicana, México, Estudios Históricos de la Revolución Mexicana, 1961 lire sur Google Livres