Le narrateur, « fantôme venu du futur »[réf. nécessaire], écrivain-voyageur de 2011-2012, ne livre pas un travail d'enquête sur les traces[réf. nécessaire] de grands hommes (biographies, archives, articles, voyages, visites, entretiens, interrogations…). Il recompose, en fait un roman, d'abord en chamboulant la chronologie. Autant de chapitres que de thématiques ou de moments : pasteuriens, courrier, hévéa, quinquina, automobile, recherche, technologie, peste, élevage, botanique, missions, voyages…).
Alexandre Yersin naît en 1863. Alors que ses parents habitent en Suisse, il part à 20 ans faire médecine en Allemagne. Yersin veut être médecin explorateur comme Livingstone. Il finit ses études auprès de Louis Pasteur à l'Institut Pasteur de Paris puis repart en Allemagne suivre les cours de Koch. De retour en France, il découvre la toxine diphtérique avec Émile Roux.
En 1890, il part pour l'Indochine, qu'il explore. Vers 1895, les Anglais l'appellent à Hong Kong, parsemé de cadavres de pestiférés. Il isole le bacille de la peste, définit le rôle des rats et envoie des prélèvements à Paris. Yersin crée une communauté scientifique en Indochine puis il élabore un vaccin contre la peste à Paris. Vers 1910 en Indochine, il plante des hévéas et fabrique du caoutchouc ; il fait de même pour la quinine. Il meurt en 1943. Roux, quant à lui, a découvert le bacille du choléra.
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Ce roman de Patrick Deville est l'un des plus en vue de la rentrée littéraire 2012[2]. Après avoir obtenu le prix du roman Fnac le [3], il a été présélectionné dans la première liste de 12 romans en lice pour le prix Goncourt 2012[4] (puis dans les listes réduites à huit et à quatre romans[5]), des 14 romans pour le prix Médicis, des 13 romans pour le prix Renaudot[6], et des sept romans du prix Décembre[7].