Son père est agriculteur[2]. Cependant le jeune Peder Aadnes fait preuve d’un goût marqué pour la plastique[2]. Il témoigne d’une habileté si extraordinaire dans des décorations de meubles qu’on décide qu’il est nécessaire de cultiver de si heureuses dispositions[2]. Peder Aadnes, au mois de , est envoyé à Christiania, chez Christian Tonning, peintre de portraits, jouissant de la réputation d’un artiste de talent[2]. L’élève acquiert près de lui les connaissances techniques fondamentales[2]. En 1770 il part pour l’étranger, visitant Copenhague, Londres, Leipzig et Dresde[2]. Durant ce voyage, qui dure trois années, il obtient un succès médiocre[2]. Il revient au logis paternel pas plus riche qu’il ne l’avait quitté[2]. Il se marie et reprend la culture de son père, mais sans abandonner ses pinceaux[2]. L’agriculteur a cette supériorité de ne voir dans le travail manuel qu’un
moyen d’assurer son existence : il demeure peintre[2]. Il profite de ses loisirs pour visiter les fermiers ses voisins, peignant au cours de ses excursions les sites pittoresques, les fjords[2]. Ce curieux artiste, qui a droit à une place exceptionnelle parmi les peintres norvégiens du XVIIIe siècle, n'échappe pas à l’influence dominante du style rococo, et on retrouve celui-ci dans certains paysages ornés de figures et dans des tableaux allégoriques qu’il produit[2]. Il y ajoute ses facultés de puissant coloriste et la fraîcheur de sa palette[2]. Comme portraitiste, il affirme son talent dès 1770 avec le portrait du magistrat Hammer (gravé par J. Haas en 1771) et celui du théologien du même nom, gravé par Sechusen) ; en 1791, il peint aussi celui du professeur Hans Stran, gravé par le même artiste[2]. On trouve des tableaux de Peder Aadnes dans plusieurs collections norvégiennes[2].