Le 1er juin 1872[6], il épouse à DijonLouise-Marthe-Octavie Coffin (1853-1928). Le couple aura trois enfants, Raoul (1873-1917), secrétaire d'ambassade, Geneviève (1877-19..), religieuse carmélite, et Gérard (1887-1941), compositeur de musique et fabricant de mouches de pêche.
Paul de Chamberet se consacre dès lors à une carrière journalistique et littéraire. Il collabore tout d'abord au Moniteur universel entre 1878 et 1879. En 1881-1882, il est l'un des administrateurs du Courrier du dimanche, un hebdomadaire libéral relancé par Barthélemy Saint-Marc Girardin et Richard de Lavallée[4]. Il écrit pour divers journaux, tels que Le Nouvelliste de Bordeaux, dont il rédige la critique dramatique à partir de 1893, ou le Nice mondain, où il signe des chroniques du pseudonyme de « Pierre de Varaucour »[2]. Il devient par la suite un membre actif de plusieurs associations, dont celle de la presse monarchique et celle des publicistes chrétiens[3].
Il s'associe également à différentes sociétés financières et industrielles. Au début des années 1880, il préside ainsi la Société des brevets réunis. Fondateur ou administrateur de plusieurs compagnies d'assurances[4], il fait paraître une brochure sur les assurances-vie[2] et travaille comme inspecteur d'assurance dans les années 1880-1890[7].
Lors des élections législatives de 1881, il se porte candidat dans l'arrondissement de Provins, dont il avait été le sous-préfet avant la crise du 16 mai 1877. Il s'y présente comme un républicain très modéré, sollicitant les suffrages des « conservateurs libéraux » et des « républicains libéraux »[8]. Évoquant « des considérations personnelles et imprévues », il retire finalement sa candidature avant le premier tour de scrutin[9].
Le 28 décembre 1886, il est condamné à 1000 francs d'amende pour infractions à la loi du 24 juillet 1867 sur les sociétés commerciales en tant qu'ancien associé de Charles Savary au sein de la compagnie d'assurances L'Union nationale[10]. Cette condamnation, aggravée en appel (amende de 3000 francs) le 15 mars 1888[11], lui vaut d'être suspendu pendant trois mois de la Légion d'honneur[12].
Charles-Emmanuel Curinier (dir.), Dictionnaire national des contemporains, t. II, Paris, Office général d'édition, 1900, p. 170-171 (consultable en ligne sur Internet Archive).
Ernest Glaeser (dir.), Biographie nationale des contemporains, Paris, 1878, p. 99 (consultable en ligne sur Gallica).
Commandant H. de Missy, « Paul de Chamberet », La Plume et l'épée, 1902, p. 208-211 (consultable en ligne sur Gallica).
Œuvres de Paul de Chamberet
Les Assurances sur la vie, Paris, Warnier, 1896, 36 p.
Une Nuit de Paris. Au pays du vice et de la misère, Paris, Warnier, 1897, 13 p. (consultable en ligne sur Gallica).
Les Poussières de la rampe : notes théâtrales, Paris, Charles, 1898, 87 p. (consultable en ligne sur Gallica).